C H A P I T R E XVI .
Manchester. Docteur Henry; son cabinet.
Manufactures de coton. NIM. Thomas
et Benjamin Botter, Charles Taylor.
N o u s arrivâmes à Manchester le o du
mois d’octobre au soir. Comme j’avois des
lettres de recommandation pour le docteur
Percivaf et pour le docteur W hite, je leur
écrivis le lendemain un mot pour leur demander
l’heure à laquelle ils voudroient
n o u s recevoir ; mais ils alloient l’un et l’autre
partir et visiter des malades à quelques
lieues de la ville ; et comme la chose
pressoit, M. Percival nous envoya un jeune
Allemand de sa connoissance , chargé
de nous témoigner le regret qu’il avoit
d’être obligé de se rendre auprès d’un malade
j etM. White engagea son ami, le docteur
Henry, de nous faire ses honneurs ;
ce dernier s’occupe, avec beaucoup de
succès, de chimie, et a traduit en an-
glois les ouvrages de Lavoisier. Ces deux
messieurs se donnèrent la peine de venir
nous prendre, et eurent la complaisance
de nous offrir leurs bons offices pour nous
faire voir ce qu’il y avoit de remarquable
dans la ville ; ils ne nous quittèrent presque
pas pendant le séjour que nous y f î mes
, et nous comblèrent de toute sorte
de politesse et d’attention.
La ville de Manchester est grande ; elle
renferme environ trente - six à quarante
mille habitans 5 mais si l’on vouloit joindre
à cette population celle d’une foule
de manufactures répandues dans la campagne
, à trois ou quatre milles aux environs
, cette ville pourroit être rangée
parmi les principales du second ordre.
L’ancienne cathédrale est vaste et bien
bâtie. Nous vîmes aussi quelques autres
monumens de ce genre qui ne sont pas