Ouvriers en spath fluor ou phosphorique.
P lus i eurs ouvriers en ce genre se
sont établis à Buxton, par rapport aux
eaux qui y attirent beaucoup de monde, et,
en general, des gens riches j ceux ci achètent
par fantaisie ou par goût ces sortes
d’ouvrages. On tourne ces spaths fluors en
^ petits• vases creux ou solides, en colonnes
, en oeufs, en poires, en manière de
boîtes de montre ¿ on les taille en pyramides,
en socles, etc. : comme les couleurs
en sont belles et variées, et que la
pierre est susceptible de recevoir un poli
brillant, cette matière etoit fort recherchée
avant qu’on en eut découvert des filons
abondans , qui ont multiplié les ouvriers
et établi une concurrence parmi eux , qui
a fait diminuer de beaucoup le prix de
ces objets de luxe .5 il est rare de trouver
parmi les tourneurs de pierres de Bux-
ton des hommes en état de saisir de formes
heureuses. Ces marchands ont une enseigne
au-dessus de leur boutique avec leur
nom et l’épithète depetrefaction works,
%
» •
Le nommé Noël est celui qui m a paru
le plus intelligent ; il est fort à son aise,
et a bien fait ses affaires dans ce commerce
; il élève dans son art une fille et
un fils qui. travaillent déjà aussi bien que
lui, quoique le jeune garçon n’ait que huit
ans et la fille neuf. C’est chez lui que j’ai
vu les yases les mieux tournés.
Samuel Cooper est celui qui a le magasin
ou plutôt la boutique la mieux fournie
y mais il est plus cher que les autres.
John Evans et Mottershed sont deux
autfes ouvriers assez bien assortis.
Il faut y regarder de près au sujet d’une
multitude de petites tricheries dont je me
suis apperçu qu’ils font usage pour reparer
les accidens qui arrivent à leurs pierres,
et induire en erreur par - là ceux qui en
achètent.
Ils introduisent, par exemple, dans les
cavités accidentelles qui se trouvent dans
quelques pierres , ou dans les cassures
qu’ils ont l’art de réparer avec adresse,
du plomb en nature ou tel qu’il sort de
la mine (la galène) ; ils lui donnent le
poli, et ils ne manquent pas d’assurer que