ou rubans de fer, et au lieu d’y faire tomber
l’eau goutte à goutte, il a voit préféré
de la faire entrer en vapeur. Le fourneau
destiné a cette opération étoit cliaufïè avec
du charbon de terre réduit en coaks, le
meilleur de tous les combustibles pour
l ’intensité et l’égalité du feu.
Il obtenoit, par ce moyen, une quantité
considérable de gaz inflammable d’une
grande legerete et sans odeur, et il me dit
qu’en multipliant les appareils et en faisant
couler des tubes de cuivre ou de fer d’un
calibre un peu fort, l’on pourroit remplir
des balons aërostatiques à peu de frais et
sans les embarras et la dépense qu’entraîne
1 acide vitriolique. Le docteur Priestley
me permit de dessiner ce nouvel appareil
pour le communiquer aux chimistes fran-
çois qui travaillent sur la même matière.
Le lut dont fait usage le chimiste an-
glois pour empêcher le gaz de se perdre,
soit dans cette opération , soit dans d’autres
expériences relatives aux autres gaz,
me parut si bon, que je le priai de vouloir
m’en donner la composition. Le célèbre
physicien me d it, qu’après avoir fait
une
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une multitude d’essais en ce genre, il n’a-
voit rien trouvé de mieux que la pâte d’amande,
telle qu’elle est lorsqu’on vient
d’en extraire l’huile, et qu’en la délayant
¡avec un peu d’eau , dans laquelle on avoit
dissous de la colle forte , on obtenoit un
lut imperméable. Il ajouta qu’on pou voit
même à toute rigueur se passer de colle.
•M. Priestley ne regardoit pas encore les
expériences sur la décomposition de l’eau
comme exemptes de reproches, et il n’é-
toit pas dans la conviction qu’elle fut dans
la classe des choses démontrées , tant
qu’on ne tireroit du gaz inflammable que
par l’intermède du fer, métal susceptible
lui-même de s’enflammer $ mais qu’il
attendoit avec impatience le résultat du
travail des chimistes françois, particulièrement
de Lavoisier , qui avoit imaginé et
fait exécuter un superbe appareil pour cet
objet.
« La décomposition de l’eau, me dit ce
« savant infatiguable, est d’une si haute im-
cc portance en physique, et elle joueroit
« un si grand rôle dans la plupart des phé-
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