qu ils ont mis en valeur, et qu’ils oiit rendu
fertile en pâturage, en orge , en avoine
et en pommes de terre. Loin des soucis
et de tôute inquiétude, ils coulent dans
cet asyle modeste des jours fortunés, que
ne goûta jamais l’ambition : deux soeurs
intelligentes et laborieuses , partagent
avec eux les soins du ménage. Ils sentent
toute la douceur de la vie champêtre 5 je
leur souhaiterois seulement, et de bien
bon coeur, un ciel plus favorable et des
terres plus propres à mettre à profit leurs
gouts et leurs connoissances en agriculture.
Nous les quittâmes le 29 novembre à
dix heures du matin.
A quelques milles d’Aros, et près qu’au
bord de la mer, nous observâmes les ruines
d’une chapelle catholique, où l’on
voit encore un bas-relief gothique sur une
pierre de grés représentant la vierge Marie
entre deux petits séraphins , et une
grande pierre funéraire sur laquelle est l’effigie
d’un guerrier armé de toutes pièces 3
c’est-à-dire, avec casque, brassard, cuis-
sart, bouclier et epée. Un de nos guides
fiOUs dit que c’étoit la figure d’un héros
de la race des Mac-Liane. A côté de ces
restes de tombeau, nous en apperçûmes
un second représentant , aussi en relief,
une femme de haute stature, vêtue dans
le costume gothique des anciennes dames
françoises. L’emplacement où se trouve
cette ruine est appelé Galchayle.
Nous nous rendîmes de là , plutôt par
des sentiers que par des chemins, à Leni-
gorn,ensuite à Ardmitrail, à CorinaherLish.
Il ne faut pas croire que tous ces noms
désignent des villages ou même des hameaux
3 hélas ! ils ne sont applicables qu’à
quelques huttes placées, de distance en distance
, au milieu de ces tristes déserts.
Tout est volcanique sur cette route 5
mais des laves compactes homogènes d’une
couleur grisâtre, n’y présentent pas beaucoup
d’intérêt 3 elles sont d’ailleurs si fortement
recouvertes de mousses ou de lichens
qu’il faut les briser pour les reconnoître.
Ce ne fut que dans les environs de Le-
dirki.ll que je reconnus des laves compactes
dures et disposées en tables qui me firent
plaisir. C’est une sorte de lave blan