malheurs, paroît comme ravagée par la peste.
Les rues y sont grandes et commodes ;
mais l’herbe y croit de toutes parts. Tout
y est triste, silencieux : le peuple, y vivant
dans l’ignorance des arts et du commerce ,
offre l’image de l’insouciance et de la langueur.
La population se ressent de cet
état d’inanition 5 car la ville, qui pour-
roit encore contenir quatorze à quinze
mille aines, n’en renferme tout au plus que
trois mille.
Je suis donc bien de l’avis de Johnson,
qu i, indigné de l ’abandon dans lequel le
gouvernement anglois laisse des établissements
consacrés a l’instruction, s’écrie :
« Ce n’est pas sûrement sans mériter de
« justes reproches, qu’une nation, dont
ce les richesses accroissent chaque jour par
« l’extension de son commerce , refuse de
« faire participer à sa prospérité les éta-
« blissemens littéraires, et souffre que les
cc universités tombent en ruines , tandis
« que ses coinmerçans et ses nobles élèvent
« de superbes palais. »
Quelques objets d’histoire naturelle dans
les environs de Saint-Andrews.
L ’escarpement sur lequel étoit bâti le
château-fort de cette v i l le , a , dans plusieurs
endroits , au moins cent pieds d’élévation
au - dessus du niveau de la mer j
la ville elle - même , quoiqu’en plaine , &
la même élévation au-dessus de l ’eau.
Ce grand escarpement est composé de
bancs de grés quartzeux blanc, interrompus
par intervalle par de petites couches ho-
risontales de schiste noir argileux, tendre
, un peu luisant, qui doit sa couleur
à des molécules impalpables de charbon
de terre.
Dans la partie où le grés se trouve en
contact avec le schiste , le premier est toujours
divisé en petites couches qui se délitent
facilement, et sont un peu colorées
elles-mêmes par les molécules charbonneuses.
On y distingue quelques petites portions
de bois converti en charbon.
A ces couches alternes de grés coloré