sale. Il est recommandable par la qualité du Fer qu’il
donne ; c’est le plus doux des Fers de France. Il est employé
à Charleville pour la fabrication des canons de fusil.
Les mines de Fer d’Angleterre sont de deux espèces :
les unes appartiennent aux terreins primitifs, et pa-
roissent être du Fér brun fibreux : on les nomme
mines d’acier, et on les trouve principalement dans le
Cumberland. Les autres accompagnent constamment
la houille, et se trouvent par conséquent dans toutes
les provinces qui renferment ce combustible fossile.
Elles sont sous la forme de rognons assez volumineux
situés dans les couches de schiste argileux qui servent
de toit et de mur aux bancs de houille. Ces rognons
sont souvent fendillés, et leurs fissures renferment quelquefois
des sulfures de zinc et de plomb : on les laisse
exposés à l’a ir, pour que le schiste qui y adhère puisse
s’en détacher, et on les grille. Il se dégage dans ce
grillage une grande quantité de vapeurs sulfureuses. On
trouve aussi ce minerai en couches de six à cinquante
centimètres d’épaisseur ; elles accompagneiït les couches
de houille, et se divisent par des fentes perpendiculaires
en fragmens à-peu-près rhomboïdaux. Telle est la
disposition des mines des comtés de Glanmorgan et de
Monmouth, de celles du Staffordshire, du Shropshire,
et de celles de Carron , près de Falkirck, en Ecosse.
En Allemagne, les mines d’Eisenerz en Slirie , et
celles de Hullenberg en Carinthie , sont célèbres par
l’abondance et la qualité du Fer qu’elles produisent.
L e minerai est du Fer spathique et du Fer brun
fibreux, &c. La montagne d’Eisenark en est presqu’en-
tièrement composée. On comptoit en 1768 soixante
mines de Fer à Hutlenberg. — Dans le pays de Nassau
sont les mines qui fournissent lefil-de-fer très-liant dont
on fait des aiguilles à Berg, et des fleurets à Sohlingen.
— Dans le cercle de Franconie, à Suhla et Schmal-
kalde comté d’Henneberg, se trouvent de riches mines
de Fer spathique, qui fournissent le Fer extrêmement
f e r .
doux, nécessaire aux fabriques de canon de fusil de ces
deux endroits. ( C11. C o q u e b e r t . )
En Italie, on trouve près de Naples et de Pouzzole, sur
le rivage de la mer, un sable composé de .Fer oxidulé , de
fragmens de roches volcaniques et de péridot en grains.
Ce sable , répandu en couches de trois à vingt-cinq
centim. d’épaisseur, est traité à la Catalane à la forge
d’Avellino : on en tire environ o,33 de Fer, ou plutôt
d’acier naturel.
La mine de Fer la plus célèbre, à juste titre , est celle
qui forme presqu’enlièrement l’île d’Elbe ( autrefois
Ilva ), sur la côte de Toscane. Le minerai est principalement
composé de Fer oligiste ; il est en masse criblée
de cavités qui sont remplies de cristaux. Le mont
del Rio est le nom de la montagne en exploitation. Cette
exploitation se fait à ciel ouvert , a la maniéré des cai-
rières. Le minerai rend environ 65 pour cent : il n est
point traité dans l’île , mais transporté dans différentes
parties de l’Italie. On trouve dans la même île , à cinq
milles de Capoliori', et sur une montagne très-élevée du
Fer aimantaire. Les mines de Fer de l’île d’Elbe sont
connues et exploitées depuis un temps immémorial, et
promettent encore une exploitation de plusieurs siècles.
On ne trouve en Pologne que des mines d’alluvion :
elles sont situées dans des terreins bas et sabloneux ,
dans le fond même des marais , et sur-tout du cote de
la mer Baltique.
Les mines de Suède appartiennent au contraire à
l’espèce du Fer oxidulé. Ce minerai y forme des montagnes
entières mêlées de roches primitives ; il est si
altirable, qu’on y recherche les mines avec la boussole
: on les exploite à ciel ouvert comme les carrières.
I ta lie .
Celles de Danemora en Uplande , passent pour les
meilleures. Ces mines semblent se continuer à-peu-près
surunemêrae ligne en Gestricie, W eslmanie, Nericie,
Wermeland et Dahîie,
La montagne de Taberg en Smolsnde, est remar-
P o log n e .
Suède*