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Caractères. L ’OR se trouvant constamment à l’état métallique et
possédant d’ailleurs de nombreux caractères distinctifs, il
est toujours facile de reconnoître les minerais, d’ailleurs
très-peu variés, qui le renferment. Ce métal, toutes les
fois qu’il est apparent, est en effet très-aisé à distinguer
par sa couleur et par sa parfaite malléabilité ; mais il est
quelquefois tellement enveloppé et en si petite quantité
dans ses gangues, qu’il faut recourir à des moyens chimiques
pour le découvrir.
Ces moyens consistent à broyer avec du mercure le
minerai dans lequel on soupçonne de l’Or, à évaporer,
à siocité le mercure. Si le résidu est en trop petite quantité
pour que l’Or y puisse paroître avec ses caractères
métalliques, on le dissout dans une quantité proportionnelle
d’acide nitro-muriatique, et on a une dissolution
jaunâtre qui teint en violet tous les corps combustibles
qu’elle touche.
L ’Or métallique, exempt de tout alliage, est d’un
jaune pur, d’un éclat vif lorsqu’il est poli; il est peu
dur, mais c’est le plus tenace et le plus ductile des
métaux ; c’est aussi le plus pesant après le platine. Sa
pesanteur spécifique est de 19,257. Il n’est point dissoluble
dans les acides nitrique, sulfurique^ muriatique, &c.
Son oxide communique aux matières vitreuses une couleur
pourpre ou violette.
On ne trouve l’Or minéralisé par aucune substance ;
en sorte que ce genre n’est composé que d’une seuls
espèce.
i re E s p . O R N A T I F . H a u t . 1
Caractères. L ’O r natif se présente sous des formes assez variées,
mais qui sont en général semblables à celles de l ’argent :
tantôt il est en cristaux octaèdres, ou en dodécaèdres
1 Soleil des alchimistes.
* Gediegen gold} l’Or natif. B roch,
trapézoïdaux ; tantôt sous la forme de rameaux, de fila-
mens, de lames et même de grains disséminés dans
diverses gangues. .
L'Or se trouve aussi quelquefois en grains isoles et
sans gangue : on les nomme pépites.
L ’Or natif n’est presque jamais parfaitement pui ,
celui qui contient le moins d’alliage est d un beau jaune ^.
Mais ordinairement ce métal est naturellement allie
d’argent, de cuivre , de fer et même , dit-on, de platine.
Alors il prend une couleur jaune de laiton a, ou
jaune-verdâtre ou même jaune-gris 3.
Telles sont les différentes formes sous lesquelles se
présente l’Or natif lorsqu’il est apparent ; mais ce métal
est assez souvent disséminé en très-petite quantité dans
divers minerais, dont on ne chercheroit pas a 1 extraire,
sans la valeur considérable que l’opinion lui donne.
Quelques sulfures de fer, de zinc, de plomb, de mercure,
quelques variétés de cuivre et d’arsenic pyriteux,
contiennent de l’Or : on croit qu il est disséminé dans
ces sulfures à l’état métallique et sans aucune union avec
le soufre. Celte opinion est fondée sur la faculté que 1 on
a d’extraire ce métal au moyen du mercure.
On trouve aussi de l’Or dans le minerai de tellure ; il y
est même en proportion assez considérable , ainsi qu on
a pu le voir à l’article du Tellure.
Les sulfures métalliques et les autres minerais qui contiennent
de l’O r , n’offrent presque aucun caradère
extérieur qui puisse en faire soupçonner la présence.
On croit avoir remarqué que dans quelques cas les sulfures
de fer qui en contiennent le plus, ont une couleur
jaune plus brillante ( D e b o r n ) \ mais ce caractère n a
rien de précis et n’est même peut-être pas fondé.
1 Go ldge lb e s gediegen g o l d , l’Or natif jaune d’O r . B R O C H A N T .
». Me s s in g e l l e s gediegen gpld , l ’O r natif d’un jaune de laiton.
E r o c h a n t .
> Grauge lbe s gediegen g o l d , l’O r natif d’un jaune grisâtre. B r o c
h a n t .