!Troisième
formation.
Tîouiile
flou.
D-é range-?
m en t des scucries.
supportes par îju grès rouge dont on ne connoît pas
le fond : elle est recouverte par un massif considérable
de basalte ; cette couche de Houille est très-bitumineuse
dans sa partie supérieure L
Le calcaire compacteàbancs épais et presque horizontaux
, renferme quelquefois des couches de Houille très-
puissantes et très-étendues i ce calcaire contient souvent
beaucoup de coquilles fossiles; il devient noir à
cause du bitume dont il est pénétré aux environs des
couches de Houille , mais, les coquilles qu’il renferme
.conservent une blancheur éclatante qui produit sur ce
fond noir , un elfet remarquable. J’ai observé cette dis-
position dans les mines de Houille des environs do
Marseille et de Toulon.,
i On a dit plus haut, qu’on trouvoit quelquefois la
Houille en filon. On en cite , de 8 mètres d’épaisseur, à
Dysart dans le Fifeshire en Ecosse t et près de Wehrau
dans la Haute-Lusace ; ces derniers filons sont dans
du grès.
Les couches de Houille sont souvent interrompues
par des masses pierreuses de diverses natures , qu’on
nomme crein, faille ou voile ces. failles sont de véritables
filons qui dérangent les couches de Houille ,
comme les, filons métalliques dérangent les couches pierreuses.
On donne plus particulièrement le nom de crein ou
de faille irrégulière , au petit filou qui ne traverse
qu’une couche ; il est ordinairement de la même nature
que le toit de cette couche , .et on appelle spécialement
fa ille , les grands et puissans filons pierreux qui coupent
toutes les couches. On remarque qu’à l’appyoche
des failles, la Houille devient plus friable , plus irisée
et beaucoup moins combustible ; elle est aussi moins.
X U est possible que plusieurs de ces piétendues Houilles ne soient;
eue des, lignites. U est même probable que les vraies Houilles sont
d'une formation trop ancienne pour être immédiatement au-dessous
du basalte.
h o u i l l e , 9
pure et souvent mélangée avec la pierre dont la faille
est composée.
Les mines de Houille sont encore susceptibles d autres
dérangemens qui appartiennent à presque toutes les
couches ; nous les indiquerons ici succinctement, et
nous les ferons connoîlre avec plus de développe mens
en traitant des, couches: ce sont, i°. le cas dans leque
le toit se rapproche du mur ou le mur du toit, de manière
à faire disparoître presque entièrement la couche
de Houille ; cette disposition se rencontre dans les mines
de Houille du Boulonais ; 2°. celui où les couches
éprouvent une espèce de bouleversement, en sorte qu on
ne trouve plus à la place d’une couche régulière , que
desfragmens épars de Houille , mêlés avec la roche qui
lui sert de toit ou de mur ; on retrouve quelquefois la
Houille à une grande distance , mais la couche est rejetée
sur la droite ou sur la gauche ; M. Duhamel croit
avoir remarqué que ce dérangement est ordinairement
causé par les angles des montagnes primitives qui s approchent
de la couche ou la dépassent meine ; il donne
la mine de Eins en Bourbonnais, pour exemple de cette
disposition.
. Tels sont les faits généraux relatifs aux terreins qui Ni^aud^
renferment ou peuvent renfermer de la Houille. Ces Houille.
terreins sont ordinairement dans le passage des montagnes
primitives aux montagnes secondaires,; on voit
rarement des mines de Houille dans le centre meme
des montagnes primitives ; dans ce cas on remarque
qu’elles sont appliquées sur la pente de ces montagnes,
à une grande hauteur. Nous citerons celles de Sanlafe-
de Bogota, dans les Cordilières , elles sont situées à 4,4on
mètres environ d’élévation ; celle de Saint-Ours près
Barcelonette, qui est à 2,160 mètres au-dessus du niveau
dçla mer; celle d’Enlreverne en Savoie , qui est à
1,000 mètres, &c. Les mines de Houille sont assez rares
dans les plaines éloignées des chaînes de montagnes ,
et lorsqu’elles y existent, elles sont situées à une grande