e x p l o i t a t io n ,
hauteur, et sur-tout dans les terreins de transition, que»
dans les hautes rrfontagnes primitives et dans les plaine*
e dernière formation. Ainsi on a plus d’espérance d’en
trouver dans les gneisses, les micaschistes , les schiste»
luisans, la chaux carhonalée saccaroïde, 8cc. que dans
les granités, la chaux carbonatée compacte, les schistes
bitumineux, la craie, &c.
Nous avons déjà dit ( page 32 ) que les métaux so
trouvoient dans le sein de la terre de trois manières, enfilons,
en couches et en amas [stockwerk) , et nous avons
donné ( Introd. (J. i 3o et i 3i ) une idée de ce que l’on
appelle filon, couche et amas. Nous ne parlerons ici
des diverses manières d être des métaux, que pour en
dire ce qui est nécessaire à l’art des mines.
C est en filons que se trouvent le plus ordinairement
les minerais métalliques. Nous avons dit qu’un filon
( Pl -£>’ fig • *, A ) pouvoit être considéré comme une
fente , soit pleine, soit vide , qui coupe les couches
d une montagnë ; que sa face supérieure (T#) portoit
le nom de toit, et sa face inferieure (M ro ) , celui de
mur, lit ou chevet. On nomme tête ou chapeau (A )
d’un filon , la partie la plus voisine de la surface de
la terre ; salbande [ saal bande ) , les deux grandes,
surfaces qui forment comme les parois d’un filon ;
lisière [II) [besteg) , une petite couche de matière ter-
îeuse, ordinairement argileuse, qui se trouve entre le
filon et la roche qui constitue le terrein traversé par
le filon. — Epontes, les parties de la montagne qui
touchent aux salbandes ou à la lisière; — druses, craques
ou poches (D , pl. g , Jig. y, et W , pl. u , fi'g. t ) } <Jes
cavités plus ou moins considérables que l ’on trouve dan*
les filons, et dont les parois sont souvent tapissées de
cristaux.
Un filon, abstraction faite de son épaisseur, doit être
considère comme un plan qui est diversement incline
à l’horizon, et diversement dirigé vers un des point*
D I S P O S I T I O N DU M I N E R A I ,
cardinaux. Une ligne horizontale menée dans le plan
d’un filon, s’appelle ligne de direction ; sa direction
vers un des points cardinaux , se nomme la direction
de ce filon. U ne autre ligne également menée dans le
plan d’un filon, mais perpendiculairement à la première,
se nomme ligne d’ inclinaison. L ’inclinaison de
cette ligne à l’horizon donne celle du filon. L épaisseur
d’un filon se nomme sa puissance.
On prend la direction du filon à l’aide de la boussole 1,
et son inclinaison au moyen du fil a plomb, &c.
Les filons principaux ( T M ) sont souvent accompagnés
d’autres filons (F ) , qui s’y réunissent. La partie
pierreuse des filons (G) , qui est ordinairement, de
quartz, de chaux carbonatée lamellaire, de chaux fl.ua-
têe, de baryte sulfatée, &c. porte le nom de gangue.
Les filets de minerai qui parcourent cette gangue, et
les filons très-minces, portent souvent le nom de veine.
Lorsqu’un filon ne renferme aucun minerai, on dit
qu’il est stérile. Les mineurs appliquent en général .ce
nom à toutes les pierres qui ne contiennent pas de
minerai.
Les filons n’ont presque jamais la grande régularité
qu’on leur a supposée plus haut ; ils se plient, se renflent,
se rétrécissent de diverses manières. Leur gangue et les
minerais qu’elle renferme, changent de nature ou de
richesse dans divers points de leur étendue. On nomme
allures d’un filon, la manière dont il se dirige, s’incline,
s’élargit, &c.
Les métaux se trouvent plus rarement en couche. On
sait que les couches (C e , C e ) ou bancs, sont parallèles
entr’elles, et avec celles qui composent un terrein. On
remarque dans une couche à-peu-près les mêmes parties
que dans un filon.
1 La boussole du mineur est divisée en deux fois douze heures.
Chaque heure est divisée en huit parties, n et u répondent au nord
et au sud ; b' et 6 , à l est et a 1 ouest, ôte.