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Caractères.
ii pénètre et colore quelquefois certaines matières terreuses.
Cette poussière verte ressemble un peu à de l’oxide
de cuivre ; elle s’en distingue en ce qu’elle colore
l'ammoniaque en un bleu pâle, qui n’est point permanent
, et qu’elle se réduit en Nickel métallique par la
seule action du chalumeau ; elle se dissout d’ailleurs
fort bien dans l’acide nitrique. ( R i c h t e r . )
Le Nickel oxidé ne se trouve jamais en masse ; il
accompagne ordinairement le Nickel arsénical. M. Kla-
proth l’a reconnu dans la chrysoprase de Kosemütz, et
sur-tout dans la pierre tendre et verte * 1 qui sert de
gangue à ce silex 2.
20e G r n r r . C U I V R E 3.
L e Cuivre est un des métaux dont la présence se
manifeste le plus facilement au moyen de la couleur
verte que son oxide communique toujours au verre do
borax, et de la couleur d’un beau bleu d’azur qu’il
donne à l’ammoniaque. En faisant usage de l’un de ces
deux moyens, et pour plus de sûreté, de l’un et de
l’autre successivement, on reconnoîlra le Cuivre partout
où il se trouvera.
Le Cuivre, à l’état métallique, est d’un jaune rougeâtre
particulier; il est très-malléable, plus dur et plus
élastique que l’argent, et le plus sonore des métaux.
* M. Karsten a nommé Pimélite cet oxide terreux de Nickel.
1 M. Richter dit avoir reconnu dans les minerais de cobalt de
Saxe, et dans l’eau-mère du sulfate de cuivre de Rothenturger, un
métal nouveau qui a des rapports assez nombreux avec le cobalt et
le Nickel. Il l’a nommé Niccolane. Ce métal est d’un gris d'acier
tirant légèrement sur le rouge ; il est assez dur, s’étend un peu à froid
sous le m arteau, mais il se casse à chaud ; sa cassure est grenue ; il
est magnétique ; sa pesanteur spécifique est de 8,6 ; il donne des
dissolutions vertes dans les acides. Ce métal se distingue sur-tout du
Nickel, parce que ses oxides ne peuvent pas se réduire sans l’intermède
d’un corps combustible.
* V énus dts alchimistes.
II doit être placé le quatrième dans l’ordre de ductilité,
et le troisième dans celui de ténacité : il est moins
fusible que l’or, mais il l’est plus que le fer. Sa pesanteur
spécifique, lorsqu’il a élé fondu, est de 7,7880. Tl répand,
par le frottement, une odeur particulière et nauséabonde.
i ve E s p . C U I V R E N A T I F . H a u t . 1
In a tous les caractères du Cuivre purifié par les opérations
métallurgiques ; mais sa pesanteur spécifique de
8,5844 est pbis considérable. Il offre les formes régulières
qui paroissent être communes à presque tous les
métaux, c’est-à-dire le cube, l’octaèdre , le cubo—
octaèdre, le cubo-dodécaèdre , &c. Il se présente aussi,
comme les autres métaux malléables, en rameaux et
en filamens : il est rare sous celte dernière forme, qu’on
n’a encore trouvée qu’aux environs de Temeswar et
dans les mines de Cornouailles. Dans ce dernier lieu,
ses filamens sont entrelacés comme un filigrane. On voit
également le cuivre natif en lames , en grains , en concrétion
ou stalactite, en masses amorphes, &c.
Le Cuivre natif offre deux sortes de formations différentes
: tantôt il entre dans la composition des roches et
dans celle des filons qui les traversent ; tantôt il ,est d’une
formation beaucoup plus récente, mais plus rare ; il
constitue alors ce que l’on nomme Cuivre concrétionné
ou de cémentation. Il vient des dissolutions de sulfate
de Cuivre qui coulent dans les mines, et qui sont
décomposées par le fe r , par les corps organisés et par
tous les corps combustibles que rencontrent ces eaux
cuivreuses 2.
Les mines qui contiennent du Cuivre natif sont, en
France, les seules mines de Baygorry et celles de Saint-
Bel près Lyon , encore y est-il rare, et il nous a même
1 Gediegen kupfe r , le Cuivre natif. B r o c h .
1 Noua parlerons dé la préparation en grand du Cuivre de cémentation
en traitant de la métallurgie de ce métal.
Caractères
Gissement
Lieux»