bons, elle y répand une lueur phosphorique verdâtre j
chauffée fortement au chalumeau , on voit sa surface se
couvrir de petites bulles qui y crèvent : il paroît que ces
phénomènes sont dus à la chaux fluatée qui est mêlée
avec celte pierre , et qui la recouvre quelquefois d’une
manière apparente.
M. Gahn a trouvé cette pierre à Finbo près de
Fahlun en Suède : elle est en rognons engagés dans un
granité composé de quartz blanc, de felspath , et de
mica argentin. Les rognons sont séparés de la roche
par un talc d’un jaune verdâtre.
A r g i l e f e u i l l e t é e de Ménilmontant.
M. Klaproth vient de publier une nouvelle analyse
de cette argile. Elle diffère delà première, qui est celle
que nous avons rapportée , t. I , p. 525 , à l’article de
celte variété : mais elle diffère sur-tout d’une analyse
qui a été faite par M. Lampadius. Voici celle de M. Kla-
prolh.
Silice, 0,025; magnésie, 0,080; oxide de fer, o,o4o ;
carbone, 0,007 > alumine, 0,007 ; chaux, o,oo3 ; eau
et gaz, 0,220; perle, 0,017.
MARNE.
O n a donné le nom de Leutride à une pierre d’un
blanc grisâtre ou jaunâtre, qui répand une lumière
phosphorique lorsqu’on la gratte ; elle forme quelque*
fois des géodes qui sont tapissées intérieurement de
cristaux de chaux carbonatée.
On l’emploie comme engrais dans les environs de
Leutra près d’Iena.
T I T A N E.
M. Cordier a trouvé le Titane uni à l’oxide de fer :
i*. dans tous les sables noirs et ferrugineux des volcans
éteints de l’intérieur de la France ; 20. dans un grand
nombre de laves granitoïdes des mêmes volcans ; 3a. dan»
la diabase ( grunstein) du sommet du mont Meissner.
C U I V R E .
D'après une analyse récente que M. Bouillon—Ia-
Grange vient de faire des turquoises , il paroît prouvé
que ces pierres ne contiennent pas un atome de cuivre,
quoique tous les minéralogistes les aient jusqu’à ce jour
regardées comme des os fossiles imprégnés de cuivre
oxidé : mais c.ette même analyse a prouvé en même
temps que les turquoises examinées par M. Bouillon-
la-Grange étoient réellement des parties d’os. II y a
trouvé : Phosphate de chaux, 0,80 ; carbonate de chaux,
0,08 ; phosphate de fe r , 0,02 ; phosphate de magnésie,
0,02 ; alumine , 0,01 |; eau, 0,06.
La couleur des Turquoises est donc due au phosphate
de fer ; plusieurs faits observés par M. Vauquelin
et par d’autres chimistes, apprennent que le phosphate
de fer, et même que les os calcinés, prennent dans
quelques cas une couleur verdâtre.
MERCURE SU L FU R É .
L e Mercure sulfuré naturel est composé de o,85 de
Mercure et de 0,15 de soufre. M. Klaproth a trouvé
ces proportions à très-peu-près les mêmes dans le
Mercure sulfuré du Japon et dans celui de Neumoerkel
en Carniole.
Le Mercure sulfuré hépatique d’Idria est composé,
suivant M. Klaproth , de Mercure , 0,818 ; de soufre,
©,t37 ; de charbon, 0,023 , et d’un peu de silice,
d’alumine , de cuivre et d’eau. Ce chimiste fait observer
que le soufre et le Mercure sont ici dans les mêmes proportions
que dans le Mercure sulfuré ordinaire : il
attribue au carbone que renferme ce minerai la propriété
qu’il a de se décomposer en partie lorsqu’on le
distille. L ’oxide de Mercure qu’on obtient dans ce cas
ne peut venir du minerai, puisque ce dernier n’en
contient pas.