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 le  tissu  de$ végétaux qui l’ont  formé. 
 Gîiscment.  Le Lignite friable est plus abondant et par conséquent 
 plus  utile  que  les  deux  premières variétés.  Il  se  trouve  
 en bancs horizontaux souvent puissans et étendus, mais  
 lie  se  présente  jamais  en  aussi  grandes  masses,  que  la  
 houille  avec  laquelle  on  l’a mal-à-propos  confondu.  
 Non-seulement  il  en  diffère  par  ses propriétés, mai«  il  
 en  diffère  aussi  par son  gissement.  Il  se trouve dans les  
 masses  de  sable  qui  remplissent  souvent  les  vallées  calcaires  
 ou  qui  sont  adossées  contre  les  collines  qui  les  
 bordent ;  on  le  trouve  aussi,  mais  plus rarement  dans  
 la marne  argileuse. 
 Lieux.  Ce'combustible est assez commun  dans le midi  delà 
 France , notamment dans  le département de Vaucluse.  
 Je l’ai observé  avec  les  circonstances  que  je  viens  de  
 décrire,  à Piolin,  près  d’Orange. 
 On  en  trouve en  très-grande  masse,  à Ruelte  ,  département  
 des  Forêts. 
 Usages.  Il brûle facilemen t, mais en répandant une odeur très-  
 désagréable. On ne peut l’employer que pour les travaux  
 des manufactures ou pour cuire la chaux. Les  serruriers  
 ne peuvent pas  s’en  servir dans le  travail de  la  forge. 
 3.  Lignite fibreux  §|  Sa  couleur  varie  du  brun noirâtre  
 clair  au  brun  de  girofle ;  il  a  la  forme  et  la  texture  
 parfaitement  ligneuse,  par conséquent  sa  cassure  
 longitudinale est fibreuse,  et  on  reconnoît  dans sa  cassure  
 transversale  les  couches  annuelles du  bois. 
 Il  est plus facile  à  casser  que  le  bois,  il  prend  sous  
 le  couteau  une  sorte  d’éclat. 
 Ce  Lignite  se  présente  quelquefois  en  assez  grandes  
 masses. 
 Lieux.  On en trouve en France : —  aux environs  de  Paris ,  
 près Saint-Germain,  dans l’île  de Chatou  ,  qui  semble 
 1  Gemeiner-bituminoses - hol^f  le  bois  bitumineux  commun.  
 JVe r n . 
 'én  être  entièrement  formée  ;  et  près  de V itry  ,  sur  les  
 bords  de  la  Seine  ;  il  y a  une  couche épaisse  de  troncs  
 d’arbres  assez  bien  conservés.  ( Gillet L a vmoxt. )  —   
 Dans le département de l’Arriège, les fentes de ce Lignite  
 sonl  pénétrées  de  chaux  carbonatée  spalbiqne.  — En.  
 Ligurie ,  près  de  Castel-Nuovo,  à  1 embouchure  de  la  
 Magra ,  il  est en  couches  épaisses  et  très-étendues;  —   
 en Hesse ,  dans  la  montagne  cl’Ahlberg ,  la  couche  a  
 2 mètres d’épaisseur; — dans le Steinberg près de Mun-  
 den  en  Hanovre;  il  formé  deux  couches,  l’une  de  
 io mètres  et  l’auire  de 6 ,  qui  sont  séparées  par  un  lit  
 de pierre de  3  à  4  décimètres  d'épaisseur; —  en  Angleterre  
 à  Bovey  près  d’Exéjer  ;  on  y  voit  dix-sept  
 couches  assez  épaisses  qui  sont  situées'  à  environ  22  
 mètres de profondeur  au-dessous  des  sables et  clans  de  
 l’argile  figuline ;  — en  Islande  ;  il  y  est  très-abondant  
 et  y  porte  le  nom  de  surturbrand ;  les  troncs qui  composent  
 ces amas  sont  très-distincts  et  paroissenl  seulement  
 avoir  été  comprimés. 
 Mais  ce  Lignite  est  encore  plus  commun  en  petites  
 masses  isolées  :  tantôt  il  accompagne  les  variétés  précédentes, 
  tantôt il se trouve seul en petites conciles au milieu  
 des bancs  cl’argile ou  des bancs de  sable.  Il  se rencontre  
 presque  par-tout,  et  est  employé  comme  combustible  
 dans  les  lieux  où  il  est  abondant. 
 Ce  combustible  végétal  plutôt  que  minéral,  étant  à  
 peine  décomposé,  ne  mériterait  pas  de  former  une  
 variété  dans  le  système  des  minéraux  ,  s’il  ne  passoit  
 par des nuances  insensibles  aux  variétés  qui  précèdent  
 et  à  celle  qui  va  suivre.  Son  histoire  appartenant  encore  
 plus  à  la  géologie qu’à la minéralogie  proprement  
 dite t  on  en  traitera  de nouveau  à  l’article fossile. 
 4-  Lignite Terreux  *.  —• Celle substance  est  noire  OU 1 
 1  Bituminöse  hol[erde,  le bois  bitumineux  terreux. Broch. —  
 Vulgairement T erre  de  Cologne,  et  quelquefois  , mais  improprement, 
  T erre  d’ombre.  La terie  d oiqbre proprement ditt qui 
 h.  C