L ’oxide pourpré d’Or est la basé des couleurs vilri-
fiabîes qui donnent le rose, le pourpre et le violet.
Annotations. Nous avons promis de donner ici une idée de la
quantité d’Or et d’argent produite par toutes les mines
connues, et du rapport de valeur de ces deux métaux.
Non-seulement lé rapport de valeur de l’Or avec
l’argent a beaucoup varié, mais celui qui existe entre
ces métaux et les denrées qu’ils représentent, à subi
aussi des variations qui dérivent presque toutes des circonstances
dans lesquelles les mines se sont successivement
trouvées. Les mines qui fournissent ces deux
métaux ont toujours continué d’en verser dans le commerce
une plus grande quantité qu’il ne s’en détruit
par l’usage. Cette quantité s’est accrue considérablement
depuis la découverte de l’Amérique ; c’est-à-
dire , depuis environ 3oo ans. Les minés de ce continent,
nombreuses f abondantes et faciles à exploiter ,
en augmentant la masse de FOr et de l’argent, diminuèrent
nécessairement la valeur comparée de ces métaux
avec celle des objets de commerce qu’ils représentent
; en sorte que,toutes choses égales d’ailleurs, il
faut à présent, pour acquérir une même quantité de
denrées , beaucoup plus d’Or ou d’argent qu’il n’en
falloit du temps de Louis x i , avant la découverte de
l ’Amérique l . Cette abondance des mines d’Amérique
a influé sur l’état de celles de l’ancien continent ; et
beaucoup de mines d’argent ou d’Or ont été sban-
données ; non que ces filons ou les sables aurifères
soient actuellement moins riches qu’ris n’étoient alors,
1 On ponvoit aloïs avec i kilogr. d’argent payer environ cinq fois
pins de bled , ou cinq fois pins de travail, qu’on n’en peut payer
aujourd’hui ( 18ô6 ) avec la même quantité d’argent. Cette proportion
seroit encore plus considérable, si la consommation des métaux p, é-
cieux, et notamment celle de l’argent, n’avoît point augmenté en
raison des progrès de la civilisation, des colonies nombreuses qui se
sont établies, de l’emploi plus considérable qu’on en a fait pour les
objets de luxe , &c.
on. 35r
mais parce que leur produit ne représente plus la valeur
des journées d’hommes et des denrées qu’il faut payer
pour en continuer l’exploitation.
On va voir, par le tableau suivant , dans quelle
proportion est le produit des mines d’Amérique, en
comparaison de celui des mines de l’ancien continent.
1
T A B L E A U D E S Q U A N T I T E S D ’O R E T D ’A R G E N T
qu’on peut supposer être versées dans le commerce de l’Europe,
année commune, prise de 1 7 9 0 à 1802 *.
AN C IEN C O N T IN E N T .
ÀSIK.
O R . ARG ENT .
in. h i l . k i l .
1 7 ,5 0 0
Au. ’
E u r o p e .
6 5 0 2 0 ,0 0 0
LU
b00
ï o , o o o
1 0 ,0 0 0
[ ’ ................. 5 ,0 0 0
T o t a l d e l ’ A n e . C o n t i n e n t . ♦ 4 ,0 0 0 c i , 4 ,0 0 0 7 2 ,5 0 0 c i , 7 2 , 5 0 0
N O U V E A U C O N T IN E N T .
Am é r iq u e s e p t e n t r io n a l e .
Am é r iq u e m é r id io n a l e .
P o s s e s s io n s e s p a g n o l e s f
c o m p r e n a n t l e C b o c o ,
P o p a y a n , S a n t a - F é , l e
P é r o u p r o p r e m e n t d i t ,
1
2 7 5 ,0 0 0
P o s s e s s io n s p o r t u g a i s e s . . 7 , 5 o o
T o ta l d u N o u v . C o n t i n e n t . . 1 4 , 1 0 0
0
0
8 7 5 ,0 0 0 -
0
0ç
r-~
00
t R r q n ïr ” 1
$ 4 , 3 0 0 ,0 0 0 f . 1 8 9 ,5 0 0 ,0 0 0 f .
} 1 L e s é lé m e n s d e c e T a b l e a u o n t é t é f o u r n i s p a r M . C h . C o q u e b e r t , q u i
I A m é r iq u e , d a n s U l l o a , H e lm s , l e F'iagero universal , l e Mercurro
^omentarios de Gamhoa, e t s u r - t o u t d a n s l e s n o t e s m a n u s c r i t e s q n e M . H
c o m p l a i s a n c e d e l u i c o m m u n iq u e r .
[es a p r i s , p o u r
peruano, l e s
u m b o ld t a e u l a