Minerais
terreux.
Lavage.
métal par un trou qui est percé au chapiteau, et que l’on
rebouche aussi-tôt. On y jette à-la-fois 7 kilogr. d’A r sénié,
qui mettent environ deux heures à se sublimer :
on en introduit de nouveau , et par la même ouverture,
7 autres kilogr., et ainsi de suite jusqu’à 77 kilogr. On
laisse bien refroidir le fourneau avant de détacher l’oxide
blanc d’Arsénic qui est sublimé dans les chapiteaux. Cet
Arsénic se vend environ 20 francs le myriagramme.
Quand on veut faire de l’orpiment, on ajoute une
partie de soufre sur deux parties d’Arsénic, et on opère
de la même manière que pour l’oxide. Cette matière
se vend alors environ 23 Fr. le myriagramme.
L ’oxide d’Arsénic, ainsi sublimé, est vitreux, et a
d’abord la transparence du cristal : il perd celte qualité
par le contact de l’air. M. Fragoso, qui a décrit les opérations
précédentes, assure que les ouvriers qui la font
n’en sont point incommodés, et qu’ils vivent aussi longtemps
que les autres; ils ont soin seulement de se mettre
un mouchoir sur la bouche, lorsqu’ils jettent l’Arsenic
dans les cucurbites, et lorsqu’ils le détachent des chapiteaux.
Cet oxide métallique est un objet de commerce en
Saxe, en Bohême et dans la Silésie prussienne.
XII. Traitement métallurgique et usages du Fer.
L es minerais de Fer, considérés sous le point de vue
de leur traitement métallurgique ou de l’art d’en extraire
le Fer avec économie, doivent être divisés en deux
sortes seulement : 1. les minerais ou mines terreuses,
2. les minerais en roche.
Les premiers comprennent le Fer brun granuleux
et les différentes variétés du Fer terreux.
Les seconds sont le Fer oxidulé, le Fer oligiste, le
Fer rouge hématite, le Fer brun fibreux, et le Fer
spathique.
Les minerais de Fer terreux, dont nous parlerons
en premier, n’ont jamais besoin d’être grillés. Il faut
seulement les laver. Ce lavage a pour but d’enlever lesr
terres argileuses ou calcaires qui enveloppent le Fer
granuleux. Si ces minerais sont en masse solide, on les
bocarde et on fait passer en même temps sous les pilons
du bocard un courant d’eau qui entraîne les terres. Ce
premier lavage ne suffit pas toujours.
Lorsque les mines ont ete bocardees, ou lorsqu elles
sont naturellement friables , on les lave complètement
ou dans des fosses, ou dans des lavoirs particuliers ,
qu’on nomme patouillet et egrappoir.
Le patouillet (p l . /6, fig. /, I , I I ) , consiste en une
espèce de fosse longue , nommée huche (H). Au-dessus
de cette fosse, et dans le sens de sa longueur, est placé
un arbre horizontal, armé de bras de fer, doublement
coudés , à angles droits. Les bras de cet arbre, mis en
mouvement par une roue mue par leau, agitent et
lavent le minerai placé dans la huche , et sur lequel
passe perpétuellement un courant d’eau.
Uégrappoir est une espèce de crible incliné, semblable
à une échelle, dont les échelons seraient prismatiques
et très-près les uns des autres : on jette le minerai
sur l’égrappoir, au moyen d’une trémie qui est
placée à sa tête; on y fait passer en même temps un
courant d’eau assez rapide pour délayer les terres qui
enveloppent le minerai , et les entraîner au travers de»
fissures étroites qui séparent les barres transversales de
l ’égrappoir. . . ■ A ,
Les mines terreuses qui ont besoin d etre lavees t
peuvent être amenées par l’un de ces moyens au degré
de pureté nécessaire pour qu’elles soient fondues avec
le plus d’économie possible.
Les minerais en roche ne sont ni lavés ni même
bocardés , mais presque tous ont besoin d’être grillés.
Il paraît que le but de ce grillage est différent selon
les espèces de minerais qui y sont soumises. Il a en
général pour objet principal de rendre le minerai
plus friable, de dégager le soufre ou l’arsénic de ceux
Minera
en roch
Grillag