Gissement.
Lieux.
sentent ordinairement sous forme de grandes lames à
faces très-éclatantes, et biselées sur leurs bords. Quelques
unes semblent se rapporter à un octaèdre fortement
comprimé, ou plutôt à un mince segment de ce
Solide : c’est le F e r o l ig ist e sriicvLAiRE RAS!.. ( HaÜY. ) Il a
néanmoins la même forme primitive que le Fer oligiste
compacte.
Le gissement de cette variété est tout-à-fait différent
de celui de la première, et fait attribuer à ce fer une
origine également différente. C’est dans les terreins volcaniques
qu’on le trouve : il tapisse les fentes et les autres
cavités que l’on remarque dans le voisinage des cratères,
et y a été évidemment sublimé.
On le trouve en Auvergne dans les laves du Puy-
de-Dôme et du Mont-d’Or; il y est en paillettes très-
petites, disséminées dans une lave poreuse, légère et
très-friable, d’un gris pâle, sale et jaunâtre, du Puy de
la vache. ( G o d o n de S a i n t -M e m ih . ) M. Faujas l’a aussi
vu dans les laves de Vol vie.
Dolomieu en avoit remarqué sur les laves compactes
de Jaci-Reale et dans quelques scories du cratère de
Monte-Rosso : il en avoit également trouvé dans les îles
de Lipari et au volcan de Stromboli.
Spallanzani l’a recueilli dans les laves du Vésuve,
près la Solfatarre, &c.
MM. de Larbre et Faujas ont fait remarquer qu’on
pouvoit imiter artificiellement ce Fer par sublimation ,
et ils ont observé que l’on en a trouvé de sublimé de
cette manière dans les fissures des pots de verrerie, lorsque
l’argile de ces pots contenoit des sulfures de Fer.
3. Fer oligiste écailleux. H a u t . 1 Celte variété est
en lames minces, d’un poli éclatant; elle est onctueuse
sous le doigt, et donne par la trituration une poussière
d’un rougé-cerise. Ces lames sont appliquées les
unes sur les autres , quelquefois elles partent en diver-
1 Eisen-glimmir, le Fer micacé, B r o c h .
géant d’un centre, et forment des especes de yosbs. Files
se brisent avec facilite, et se réduisent en petites paillettes
brillantes.
Le Fer oligiste écailleux se trouve a la surface de
quelques roches et de quelques minerais de Fer ; on le
voit aussi quelquefois en veines ou petits filons, dans des
roches argileuses. Il est rarement en masse tres-consi-
dérable; mais on le trouve dans presque toutes les mines
qui contiennent du Fer oligiste. On en cite particulièrement
dans le Palatinat, au Hartz , en Piémont, &c.
Les Arabes Abadès apportent dans le Saïd de ce Fer
écailleux qu’ils ont recueilli au-dessus de la cataracte
du Nil ; et les habitans de l’Egypte s’en servent contre
les maux d’yeux. ( R o s iè r e . )
6e E s p . F E R O X I D É . Ha 'ùy .
Gissemeat*
L e Fer oxidé n’a pas l’aspect métallique des variétés
précédentes; il a au contraire 1 aspect terreux, ses couleurs
sont le brun-rouge, le rouge de sang, le jaune,
le rouge jaunâtre , le brun jaunâtre, et quelquefois
le vert noirâtre. Il brunit au chalumeau, sur-tout si on
le chauffe sur un charbon , et acquiert le magnétisme
polaire. Il présente d’ailleurs tous les caractères chimiques
des oxides de Fer.
Nous établissons trois sous-espèces de Fer oxidé ; elles
sont fondées sur la nature des principes accessoires
qui sont combinés avec l’oxide de Fer, et qui paroissent
en modifier un peu les propriétés. ( I n t r o d . 106.)
l re S O U S - S S P . F E R O X I D É R O U G E 1 .
L a poussière de cette sous-espèce est d’un rouge qui
varie entre le brun-rouge , le rouge vif de sang et le
rouge tirant un peu sur le jaunâtre : cette poussière est
fine et très-dure, mais sans âpreté ; elle ne fait jamais
pâte avec l’eau. Il paroît que c’est de l’oxide rouge de
Lieux»
Caractères»
Caractères»
Both eisenstein, la mine de Fer rouge. Br o ch .