pas précisément si le cuivre est une de ses parties essentielles
*.
L ’Etain pyriteux ne s’est encore trouvé bien certainement
qu’à Wheal-Rock, dans le comté de Cornouaille.
Nous avons dit que l’Etain oxidé étoit le seul qui fut
l’objet d’une exploitation : les mines d’Elain que nous
allons faire connoître en so#t donc principalement
composées.
L ’Etain est un des métaux le moins abondamment
répandu dans la nature. Beaucoup de vastes contrées
en manquent absolument. On exploite ce métal :
En Espagne , dans la Galice, près de Monterev. Ce
minerai est disséminé dans des liions qui traversent le
granité. ( Hoppensack. Journal des Mines. )
En Angleterre, dans le comté de Cornouailles. Ces
mines sont des plus célèbres et des plus anciennes : le
minerai s’y trouve de trois manières : i°. Faisant partie
de la roche qui est un granité ; 20. en filons ; 3°. en
couches d’alluvion.
Les filons traversent le schiste primitif ou le granité.
Ceux qui sont dans le granité , ont peu d’étendue,
et diminuent de puissance dans la profondeur. Ceux
qui coupent le schiste primitif conservent à-peu-près
la même puissance l’espace de quatre cents mètres. Cet te
puissance varie cependant de un à quatre mètres : ils
contiennent du cuivre rouge, du fer sulfuré , &c.
( Bonnard. Journ. des Mines. ) Parmi les mines d’Etain
de celte contrée , il y en a deux , celle de Huel-Cock ,
dans la commune de Saint-Juste, et celle de Penzance,
dont les filons se prolongent sous la mer : elles ont
été exploitées par des galeries poussées jusque sous 1
1 C’est à cause de cette incertitude , et pour ne rien préjuger sur
sa composition , que nous avons laissé à ce minerai le nom ài Etain
pyriteux y que lui donnent les minéralogistes allemands,
îe» eaux. Dans celle d’Huel-Cock, le toit est si près du
fond de la mer, qu’on entend le bruit des vagues et
le roulis des galets. Dans celle de Penzance, on a fait
à l’extrémité de la galerie sous-marine , un puits qui est
environné d’eau à la haute mer.
On trouve également de l’Etain : ën Boheme , à
Schlakkenwald ; — en Saxe, à Seiffen, à Geier, à
Altenberg. Dans ces deux pays , les mines d’Etain sont
sous forme d’amas ( stockwercke j produits par la réunion
d’une multitude de petits filons qui se croisent en
tous sens. Ces filons renferment en meme temps des
topazes.
Dans les Indes orientales, à Banca et à Malaca.
La position des mines qui fournissoient 1 Etain aux
anciens, est un point historique intéressant qui n est
pas encore éclairci. Les îles Cassiterides qui etoient 1s
lieu d’entrepôt d’où les marchands phéniciens tiroient
ce métal, sont, selon quelques historiens, les îles Sor-
lingues, et alors l’Etain devoit venir des mines du comté
de Cornouailles. Selon d’autres ( M. Ch. Coquebert, &c.),
c’étoient les îles situées sur les côtes de Galice en Espagne.
L ’Etain y étoit apporté des mines de cette province eu
du Portugal, qui en possédoit alors.
L ’Etain des Indes a été également connu des anciens.
Diodore-de-Sicile le cite parmi les productions de ces
contrées.
18e G e n j ie . P L O M B *•
L e s minerais de Plomb sont très-nombreux; ils sont Caractères,
aussi très-différens par leur composition ainsi que par
leurs propriétés extérieures : ils n’ont d’autres caractères
communs qu’une pesanteur spécifique toujours au-dessus
de 5 , un aspect vitreux, et comme gras dans leur cas-
1 Saturne des alchimistes.
Les anciens désignoient indistinctement par le nom de Plomb
l’étain et le plomb : mais ils distinguaient le premier par l’épithète de
Plomb blanc, et le second, par celni de Plomb noir.
u, N