pour formes ordinaires, ses dérivés immédiats. Lorsqu’elle
est en niasse , elle présente souvent les couleurs
irlsees les plus vives. Ce caractère peut aider à la faire
distinguer du fer sulfuré qui n’olfre jamais les mêmes
couleurs. Sa pesanteur spécifique est de 4.3 A54-
On trouve le Cuivre pyriteux cristallisé en tétraèdre,
en cubo-tétraèdre , en dodécaèdre : on le rencontre
aussi en concrétions ou stalactites ; sa surface est alors
bronzée, terne et même criblée d’une infinité de petits
trous.
Le Cuivre pyriteux n’est point, comme le Cuivre
sulfuré, le résultat de la combinaison presque pure du
Cuivre et du soufre. Ce minerai contient toujours du
fer dans des proportions tellement variables, qu’il n’est
pas possible d’établir des limites entre cette espece et le
fer sulfuré : il n’est pas aussi facilement décomposable
dans l ’air humide que le fer sulfuré. Cependant il s’altère
quelquefois, et donne du sulfate de Cuivre. Il renferme
aussi, dans quelques cas, un peu d’or et un peu d’argent
. ..
Gissement. Ce minerai n’est pas le plus riche des minerais de
Cuivre, mais il est très-commun , ses filons sont très-
multipliés et souvent fort puissans ; ce sont enfin ceux
qu’on exploite le plus ordinairement. Il contient depuis
deux jusqu’à vingt pour cent de Cuivre. Il accompagne
un grand nombre d’autres minerais, tels que le fer
spathique, le cuivre gris, &c.
Le Cuivre pyriteux se trouve dans les terreins primitifs
et dans ceux de transition- On dit aussi qu’il
se rencontre en couches dans les terreins stratifiés;
mais on ne dit pas si ces terreins sont secondaires ou
primitifs, et je ne sache pas qu’on ait encore trouvé
ce Cuivre dans les filons de plomb ou de zino sulfurés
qui coupent les couches de chaux carbonatée secondaire.
Le minerai de Cuivre de la mine exploitée à Saint-
Bel, près Lyon, appartient à cette espèce.
Lieux.
Parmi les variétés de cette espèce, la plus remar- Variai«,
quable et la plus tranchée est :
Le C uivre p y r it e u x panaché Il est compose absolument
des mêmes principes que le Cuivre pyriteux ;
mais ses qualités extérieures sont un peu différentes ;
ses couleurs sont vives et panachées de rouge , de brun,
de bleu , de violet et même de vert ; il est assez tendre
pour se laisser racler par l’ongle : sa poussière est rougeâtre.
Lorsqu’on en casse des masses, sa cassure est
raboteuse ou conchoïde, à petites cavités.
Il se comporte au chalumeau comme le Cuivre pyriteux.
On le trouve particulièrement à Frevberg , en
Saxe ; — en Bohême ; — au Hartz ; — en Hongrie ; —
dans le Derbyshire, &c.
4e E s r . C U I V R E G R I S . H a u t . *
L e Cuivre gris-est d’un gris d’acier plus ou moins Caractères,
foncé, tantôt brillant, tantôt terne. Sa cassure est raboteuse
et presque grenue ; cependant son éclat métallique
est assez vif. Sa poussière est noire , passant quelquefois
au rougeâtre.
Ce minerai est ordinairement difficile à fondre au
chalumeau ; il donne un globule brun et fragile qu'il
n’est pas facile de réduire, et qui colore en jaune rougeâtre
le verre de borax. ( B n o c a .)
Il ne fait pas mouvoir le barreau aimante comme le
fer oxidulé et le fer oligiste dont il a quelquefois l’apparence.
Lorsque ce minerai de Cuivre est cristallise, ses caractères
deviennent beaucoup plus précis ; sa forme primitive
est le tétraèdre régulier, et ses formes secondaires
très-multipliées dérivent évidemment de ce
solide qu’elles ne masquent jamais totalement {pi- 8i,
f i g. a 3 etsA). Le Cuivre gris et le Cuivre pyriteux sont * *•
1 Cuivre pyriteux hépatique. Ha ü y . — Bunt kupfcrcr^la. mine
de Cuivre panachée. B r o ch .
*• FuhUri, le Cuivre gris. B r o ch . — Argent gris. D e i a m î t h .