P r in c ip a le s
m in e s d e C u i v
r e .
Espagne.
France.
primitifs à couches, car il coupe la plupart des filons
qu’il rencontre, et n’est ordinairement coupé que par
les filons de fer oxidulé et de fer oxide hématite.
Les minerais de Cuivre forment presque toujours des
filons, ou font partie des autres filons pierreux ou métalliques.
On ne les trouve ni en masse ni en couche, à
l ’exception du Cuivre bitumineux. M. J. Esmark dit
aussi que le minerai de Cuivre d’Herengrund forme
trois bancs dans une brèche composée de quartz , de
felspath et de mica.
Le Cuivre azuré, et sur-tout le Cuivre malachite, s@
trouvent dans toutes sortes de terreins , jusque dans les
sables des terreins de transport, dans les schistes bitumineux,
&c. Ils pénètrent des os et des bois fossiles, et
sont, comme on le voit, d’une formation postérieure
aux autres minerais de cuivre.
Bergman dit qu’on trouve aussi le Cuivre dans la
chaux carbonatée, et il cite, pour appuyer celle assertion
, les mines de Tunaberg en Suède, et celles d’Hâ-
kansbo et de Môrshylle; mais il ne dit pas de quelle
nature sont ces mines de Cuivre. Jars assure que la
mine de Cuivre pyrileux d’Eclon en Angleterre , est
dans une montagne de chaux carbonatée.
Les mines de Cuivre sont assez répandues. Nous ne
citerons ici que les plus importantes.
Les mines exploitées en Espagne sont celles de Rio-
tinto, sur la frontière de Portugal. Le minerai est du
cuivre pyriteux jaune, en filon de cinquante mètres
d’épaisseur ; il ne rend guère que de 4 à 6 p. § de
Cuivre. (Hoppensack. ) 1
Les mines de Baigorry , dans la partie septentrionale
et moyenne des Pyrénées; le filon est du Cuivre gris et du
Cuivre pyriteux, qui sont accompagnés de fer spalhique.
Ces mines ont donné environ 200 milliers de Cuivre par
an jusqu’en 1770.
Celle de Saint-Bel, près Lyon; c’est un filon puissant
de Cuivre pyrileux, ou plutôt de fer sulfuré, contenant
un peu de Cuivre. Ce filon est dans une roche
stéatiteuse. Il a environ 4 mètres d’épaisseur. Le minerai
est très-pauvre, ne donnant guère que 3 p. g de
Cuivre. On grille le plus pauvre pour le laver et en
retirer du sulfate de fer et du cuivre de cémentation.
Cette mine et celle de Chessy, qui en est très-voisine,
donnent environ i 5,ooo kilogrammes de Cuivre par an.
Celle de Giromagny , célèbre mine des Vosges, ne
contient pas seulement du Cuivre, elle renferme aussi
de l’argent gris, du plomb sulfuré , &c. Le Cuivre y est
à l’état pyriteux. Tl en est à-peu-près de même des
mines de Sainte-Marie.
On a exploité aussi une mine de Cuivre gris aux
environs de Servoz, dans le département du Mont-
Blanc. Les filons, mêlés de Cuivre pyriteux , de plomb
sulfuré , de zinc , &c. ont pour gangue de la baryte sulfatée
, &c. et sont encaissés dans des couches de schiste
luisant ou dans une roche granitique.
Les mines de Cuivre de Piémont, exploitées avec le
plus d’activité, sont celles de la Yalleline. L e minerai
est du Cuivre pyriteux renfermé dans une montagne de
sléalite schisteuse. Les filons sont exploités à 160 mètres
de profondeur. Quelques parties traitées avec un soin
particulier, pourroient donner jusqu’à 20 pour g ; mais
on n’évalue le produit moyen qu’à 8 ou îc p. g. Cette
mine fournit environ 75,000 kilogr. de Cuivre par an.
( R o e i l a n t . )
Les mines de Cuivre du comté de Cornouailles sont
dans un terrein primitif. Le minerai le plus abondant
est le Cuivre pyriteux , mais il y a aussi beaucoup
de Cuivre oxidulé et de Cuivre natif. On croit avoir
remarqué que ce dernier se rencontroit plus fréquemment
verS'da surface que dans la profondeur. C’est dans
ces mines qu’on a tfouvé toutes les variétés de Cuivre
arsénialé.
Pién:
Angle