bour.Ces solives sont disposées de manière à embrasser la
tambour et à le serrer fortement, lorsqu’on les rapproche
à l’aide des barres de fer (r) attachées au rouleau (s). Ce
rouleau est tourné par le tirant (s/) horizontal qui fait
suite au tirant vertical (tu). Un mineur, à l’aide du
levier (u u ) , baisse ou élève ce tirant, et rapprochant
par ce mouvement très-simple les solives du frein, il
serre le tambour et arrête la machine, quel que soit
l’effort des chevaux ou le poids du minerai.
Les baritels sont quelquefois mus par des courans
d’eau et quelquefois par des machines à vapeurs. Ces
différens moyens sont employés suivant les circonstances
locales.
Après avoir présenté la série des .divers travaux des
mines dans l ’ordre suivant lequel ils s’exécutent, nous
devons revenir sur quelques parties des mines, qui servant
à plusieurs usages, n’ont pu être décrites complètement
avant qu’on eût fait connoître ces usages. Ces
parties, sont les puits et les galeries considérés d’une
manière générale.
Puiis. Nous n’avons considéré les puits que comme des
conduits à-peu-près perpendiculaires qui vont de la
surface de la terre vers la partie que l’on veut exploiter
; mais ils servent encore à l’introduction de l’air dans
les mines , à l’entrée et à la sortie des ouvriers , à l’extraction
des minerais et des déblais, et à recevoir les
machines hydrauliques destinées à l’épuisement des eaux.
Ces divers usages des puits demandent qu’on prenne des
précautions particulières dans leur construction.
Un puits principal ( A F, fig. / ), c’est-à-dire celui qui
sert à la plupart des travaux qu’on vient d’énumérer, a
la forme d’un rectangle (a b 'ed , fig. a) de 12 décimètres
de large environ sur 4° à 5o de long ; il est ordinairement
divisé en trois parties ( x y y ' ) à-peu-près égales.
Dans l’une (ar) sont placés les corps de pompe (z) des
machines hydrauliques, l’échelle perpendiculaire (z')
E X T R A C T I O N DU M I N E R A I . 3 o 5
par laquelle les mineurs montent et descendent et quelquefois
les tuyaux d’airage (z"). Les deux autres parties
(y y ) servent à la circulation des caisses du barilel ;
elles sont toujours séparées du passage des ouvriers ;
mais elles ne sont pas toujours divisées entr’elles. 11 est
cependant important d’employer toutes les précautions
nécessaires pour empêcher les tonnes de s'accrocher en
montant et en descendant.
Les puits de l’intérieur de la mine qui ne servent qu’à
de petits travaux, et qui par conséquent ne -sont surmontés
que d’un treuil, ceux qui sont destinés à la
recherche du minerai, à l’airage, &c. et enfin tous ceux
qui n’ont qu’un seul usage, sont plus petits que les puits
principaux, et n’ont guère que 12 décimètres de'large
sur 24 de long.
Tantôt les puits sont perpendiculaires, quelle que soit
l’inclinaison du filon; tantôt ils sont obliques, suivent
l’inclinaison du filon, et sont même placés sur son mur.
Lés premiers étant plus courts que les seconds, coûtent
moins pour le foncement et pour le boisage, et les tonnes
y sont librement suspendues.
Les puits obliques percés dans le filon même, ont
pour premier avantage de n’avoir rien coûté à établir,
puisqu’en les fonçant on extrayoit en même jtemps le
minerai, et cet avantage est important. Les tonnes en
glissant sur un plan incliné, éprouvent, il est vrai,des
frottemens qui rendent le tirage plus difficile, qui usent
les boisages et qui les usent elles-mêmes, mais aussi elles
diminuent |de poids; et si ces tonnes sont transformées
en caisses qui roulent sur des limandes bien unies, les
frottemens se réduisent à peu de chose. Il est donc des
cas où les puits obliques sont préférables aux puits
perpendicu laires.
Les galeries reçoivent différens noms , selon leurs Galerie
diverses destinations, et elles varient aussi dans leurs
dimensions.
On nomme galeries principales (E l H , pl. n ,fig . /),
11. V