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propre aux rasoirs, canifs, burins, lui donne la couleur
paille, et le suif dans lequel on le chauffe doit seulement
fumer. Le deuxième degré propre aux ciseaux, couteaux,
&c. lui donne une couleur brune ; la fumée du suif
est plus abondante, et un peu colorée. Au troisième degre,
qui est celui des ressorts de montre, l’acier devient bleu,
et le suif est tellement cbaud , qu’il s’allume par la présence
d’un corps enflammé. Le dernier degré de recuit,
est celui dans lequel l’acier a été chauffé au point de
paroître d’un rouge sombre dans l’obscurité ; c’est le
recuit que l ’on donne aux ressorts de voiture.
Lorsqu’on fait chauffer l’acier pour le tremper, il
s’oxide quelquefois à la surface, ce qui ôte à la pointe
de certains outils, tels que les burins, le degré de ténuité
qu’on y recherche. Pour éviter cet inconvénient, il faut
faire chauffer l’acier à l’abri du contact de l’air. On y
parvient aisément en le tenant dans du plomb fondu
et chauffe au rouge.
s Le bon Fer a le grain homogène, peu gros; il se
a laisse forger à chaud sans se gercer, et plier à froid sans,
se casser. Quelque pur qu’il paroisse, il contient encore
un peu de carbone et d’oxigène. Le Fer qui passe pour
le meilleur, est celui des forges de Roslagie en Suède;
elles sont alimentées par le minerai de Danemora. C’est
avec ce Fer marqué 00, que les Anglais font leur acier
de cémentation.
Les deux mauvaises sortes de F e r , sont celles qu’on
nomme Fer cassant à chaud et Fer cassant à froid.
Le premier est aussi appelé Fer de couleur ou rouve-
rain. Il a le défaut de se casser quand on le forge lorsqu’il
est seulement rouge-cerise ; mais on peut parer à
cet inconvénient qui le met souvent hors d’usage, en le
forgeant lorsqu’il est rouge-blanc , et cessant lorsqu’il
devient rouge-brun. On le pare lorsqu’il prend la couleur
rouge-cerise obscure, et on continue de le forger à
froid. On croit que le Fer doit cette mauvaise qualité
à l’arsénic , ou aux autres métaux plus fusibles que lui
qu’il contient. Ces métaux fondus par la chaleur avant
que le Fer soit assez mou pour que ses molécules puissent
être rapprochées par la forge, établissent dans la masse
de Fer des solutions de continuité , qui lui enlèvent sa
ténacité.
Le Fer cassant à fro id a la texture à gros grains
brillans. 11 doit ce défaut ou à un excès de carbone , et
alors on peut l’en débarrasser par un nouvel affinage ;
ou au phosphure de Fer. Le Fer produit par les minerais
que nous avons appelés limoneux , est sujet à ce
défaut. On croit que l’acide phospborique vient des
anirtaaux décomposés , dont ce minerai de Fer renferme
de nombreuses dépouilles. On peut améliorer
ce Fer par de moyen de la chaux , soit en ajoutant
nne plus grande quantité de castine lorsqu on le fond
dans, le haut fourneau, soit en ajoutant de la chaux
dans l’affinage même ; alors on trempe ce Fer dans de
la chaux délayée dans de l’eau , ou bien on le saupoudre
de craie , ayant l’attention de le forger et de
le corroyer plusieurs fois à une grande chaleur et lorsqu’il
est couvert de cet enduit calcaire. ( LnrAVAssnvii.)
On arrive au même résultat en jetant dans 1 affinage,
ou sur la loupe, une poudre composée de pierre calcaire,
de potasse, de sel marin et d’alun. On emploie
ce procédé dans les départemens de l’est de la France.
( B a i l l e t . )
Le Fer a la propriété de se souder avec lui-meme sans
intermède, il suffit de lui donner une chaleur suffisante;
mais quand il s’agit de souder des objets délicats qu une
telle chaleur déformeroit, on emploie le cuivre comme
intermède. Dans tous les cas, il est utile d’enduire les
parties à souder d’une argile sablonneuse et infusible, qui
abrite ces parties de l’oxidation, et qui soit facilement
chassée sous forme de laitier par la pression du marteau.
L ’acier se distingue du Fer par plusieurs caractères.
Son grain est plus fin, et le bon acier doit l’avoir très-
Diverses
q u a l i t é s dt*
1 acier.