les environs des volcans, et celui de l’intérieur des silex
cariés de Poligny, département du Jura.
et*lîment ®ou^re a deux gissemens principaux très-différens.
On le trouve, ou dans les terreins de sédiment, ou dans
les terreins volcaniques.
Terreins de Les terreins de sédiment sediment. , A _ . q-1 ui offrent d.u Soufre natif,
sont de meme formation que ceux qui renferment la
chaux sulfatée et,la soude muriatée en masse. Ce sont
donc les terreins d’argile, de marne et de schiste argileux.
C’est ordinairement au milieu des schistes argileux
qui recouvrent les bancs de chaux sulfatée, ou qui
alternent avec eux , et plus ordinairement encore au
milieu même de ces bancs , que se trouve le Soufre, ou
en petits amas informes, ou en cristaux, ou en veines qui
traversent ces terreins dans toutes sortes de directions ;
on l'observe même en couches d’une épaisseur qui
varie depuis un décimètre jusqu’à io mètres.
Ce Soufre est accompagné d’argile feuilletée, de
marne, de chaux carbonatée laminaire ou fétide , de
strontiane sulfatée , de soude muriatée, &c.
La chaux sulfatée, la marne, la soude muriatée et
le Soufre, sont donc presque toujours associés trois à
trois, ou même tous les quatre dans le même terrein.
C’est peut-être la loi géologique la plus générale et la
moins susceptible d’exceptions.
On trouve le Soufre de formation non-volcanique
dans beaucoup de lieux et principalement en Sicile,
dans les vais de Noto et de Mazzara ; il y est en bancs
horizontaux qui ont depuis 6 décimètres jusqu’à io
mètres d’épaisseur. On y rencontre des cristaux de Soufre
d’un volume et d’une netteté de forme remarquables.
Dolomieu fait observer que ce Soufre qui est mêlé
avec de beaux cristaux de strontiane sulfatée, ne peut
avoir une origine volcanique , et n’a en effet aucun
rapport avec I’Elna.
On trouve encore le Soufre de cette même formation
: — près de Péretla dans le Siennois -, la roche
dominante dans ce pays , est un grès fJ le Soufre est
renfermé dans des mottes composées d’argile, de fer
ocreux et d’antimoine sulfuré. Les puits d’exploitation
sont remplis de gaz hydrogène sulfuré. ( Santi.)
— Au-dessus de Tortone, sur les hauteurs de Costa,
dans les Apennins piémonlais ; ce Soufre y est en
rognon dans une marne bleuâtre. (Robtlanr. ) Au
glacier de Gébrulaz , commune des Alluts, près de
Moustier , département du Mont-Blanc ; il est disséminé
en filets dans une masse de chaux sulfatée et d argile.
( Hûricart-Tjivnr. ) Dans différentes parties de
l/Espagne, notamment à Conilla , à huit lieues au sud-
est de Cadix, près de Gibraltar ; il a pour gangue de la
chaux carbonatée fétide. — A Bex en Suisse ; — dans
les gypses des salines de Lorraine ; — dans le pays
d’Hanovre •, — en Thuringe ; — en Hongrie ; — à
Wieliczka en Pologne ; — en Sibérie , vis-à-vis l’embouchure
de la Soka ; il est disséminé dans de la chaux
sulfatée. ( Pil la s . ) — Enfin dans presque tous les lieux
où il y a des sources salées ou des mines de sei gemme.
On en a également trouvé dans les carrières à plâtre des
environs de Meaux, à 5o kil. au N. de Paris.
Le Soufre non-volcanique peut aussi se présenter
dans des gissemens différens des précédons.
i°. Dans les terreins primitifs , disséminé dans les
filons qui les traversent ; mais il y est très-rare et toujours
en petite quantité. ( Brochaht. )
M. Humboldt cite , comme un fait peut-être unique,
du Soufre dans une couche de quartz qui passe au silex
corné, et qui traverse une montagne primitive de schiste
micacé , dans la grande montagne de Soufre de Quito,
entre Alausi et Ticsan. Il annonce dans la même province
deux autres soufrières qui sont renfermées dan*
du porphire primitif.
2°. On le rencontre à l’état pulvérulent dans des
silex. On cite particulièrement ceux de i’ojlgny , dans
le département du Jura. On a vu ( tome 1 , page 3tG)