Caractères.
Lieux»
On l’emploie sur-tout dans la composition de ce#
vernis brillans et élastiques qui s’appliquent sur les métaux
par le moyen du feu, et qui résistent ensuite assez
bien à la chaleur et au choc. Tels sont, celui que l’on
nomme vernis laque, et celui que l’on met à chaud sur
les instrumens de physique en cuivre.
Le Succin en vapeur, et l’huile du Succin retirée par
distillation , sont employés en médecine comme fortifiant
ou calmant selon la manière de les administrer.
6 ' E s p . M E L L I T E . H a û x . 1
Ce combustible encore très-rare est d’un jaune de
succin assez pur. Exposé à l’action du chalumeau , il
perd sa transparence, devient ensuite noirâtre, tombe
en cendre sans se fondre préalablement, et sans donner
ni flamme, ni fumée, ni même d’odeur. Ce caractère le
distingue essentiellement du succin.
Le Mellite est susceptible de cristalliser, et ne s'est
même encore trouvé qu’en cristaux octaèdres ou dérivant
de l’octaèdre non régulier, qui est sa forme primitive.
La base de cet octaèdre est un quarré , l’inclinaison
d’une face de la pyramide sur la face adjacente
de la pyramide opposée est de Il est tendre , sa
cassure est conchoïde, sa pesanteur spécifique est de
i,5 8 5 . ( Haùx. ) . . , , . .
Il acquiert par frottement l’électricite resineuse, mais ü
la conserve très-peu de temps. Il jouit de la double réfraction.
MM.Klaproth et Vauquelin ont trouvé dans ce minéral
des principes très-différens de ceux qui entrent dans
la composition des autres minéraux. Selon M. Klaprolh,
le Mellite est composé : d’alumine, o, 16; d un acide particulier
analogue à ceux des végétaux, 0,46; d’eau, 0,38.
Le Mellite ne s’est encore trouvé qu’à Artern en Thu-
ringe et en Suisse. A Artern, il est cristallisé à la surface
ou dans les interstices du bois bitumineux ; — en Suisse,
il est accompagné d’asphalte. __ ____
1 Honigsteia , la pierre de miel. B r oCH.— Me l l iu t e . K iR t r .
G R A P H I T E . 55
O R D R E II.
LES C OM B U ST IB L E S SIM PL E S.
P abmi ces combustibles, les uns sont réellement
simples pour nous, puisqu’ils 11’ont point encore ele
décomposés ; les au 1res ne sont simples qu en comparaison
des combustibles du premier ordre dont ils diffèrent
essentiellement, en ce qu ils ne donnent point,
en brûlant, de fumée proprement dite.
7' E s r . G R A P H I T E «?
L e Graphite est d’un gris presque noir avec le brillant Caractères,
métallique: il est tendre, doux et même onctueux au
toucher ; sa cassure est grenue ; il laisse des traces distinctes
, nettes et d’un noir bleuâtre sur le papier ; il en
laisse même sur les surfaces vitreuses comme celle de la
faïence : ses traces sont grises, tandis que celles du molybdène
sulfuré, qui lui ressemble beaucoup, sont verdâtres.
Sa pesanteur spécifique est de 2,08 à 2,26. Il brûle
et se volatilise au chalumeau à l’aide d’un feu soutenu.
Le nitre rend sa combustion plus prompte et plus
sensible.
Passé avec frottement sur la résine, il ne lui communique
aucune électricité lorsqu’il y a laissé une espèce
d’enduit métallique.
Cette substance, d’après les expériences de MM. Ber-
thollel et Monge , est composée de fer et de carbone,
dans les proportions de 0,90 de carbone et de 0,00 de fer.
Le fer y est en trop petite quantité pour qu’on puisse
placer le GraphiLe parmi les minerais de fer.
1. Graphite lamellaire. Il se présente en lamelles ou Variétés. 1
1 Graphit, le Graphite. Br o cH. — Fer carburé. Ha 'ùy . — Vulgairement
Plombag in e , et encore plus improprement mine de
plomb.