noir alongé. Vers sa partie étroite ( b) , sont quatro
ouvertures obliques (oo) qu’on nomme trompilles.
L ’eau amenée par un canal (A) au-dessus de la trompe
s’y précipite par l’entonnoir, et produit un courant
qui fait entrer l’air dans la trompe par les trompilles ;
elle enveloppe cet air et l ’entraîne avec elle dan»
une tonne ou caisse (D) qui termine la trompe inférieurement.
L ’eau en tombant sur la pierre ou la planche
(d ) qui est placée dans la tonner se sépare de l’air, et
s’écoule par les trous (eee) percés au fond de la tonne,
dans un canal (B) situé à i 5 décimètres au-dessus du
fond de la caisse. L ’air séparé de l’eau par le choc que
ce liquide a éprouvé sur la planche ou la pierre (d) ,
et comprimé par l’eau qui l’entoure, est chassé avec?
force dans un tuyau ou porte-vent ( e f ), qui le conduit
dans les fourneaux.
La trompe que nous venons de décrire réunit toute»
les conditions qui doivent, suivant MM. Loevis, Beau-
nier et Gallois , faire produire à ces instrumens les plu»
grands elfets. Dans quelques trompes l’air entre par l’ouverture
supérieure {vv) de l’entonnoir, qui est double
dans ce cas, et l’eau entre dans la trompe un peu au-
dessus de l’ouverture inférieure {s s) de ces entonnoirs»
(On a indiqué cette disposition par des lignes ponctuées.)
Quel que soit le soin que l’on apporte clans la construction
de ces instrumens, il est prouvé qu’à dépense
égale d’eau, ils donnent beaucoup moins d’air que les
pompes soufflantes.
Soufflets. Les soufflets sont les machinés soufflantes les plu»
communes et les plus connues , mais ce ne sont pas les
meilleures. Les soufflets des métallurgistes qui ont à-peu-
près la même forme et has mêmes principes de construction
que les soufflets domestiques , sont de deux
sortes : les uns sont en cuir-; ce sont les moins employés
en raison de leur prix qt de leur peu de durée. Les
autres sont en bois (p l . <A,fig. 3, A B C ) . Ce sont deux
coffres pyramidaux placés horizontalement, et dont l’uo
m a c h i n e s S O U F F L A N T E S . ^ 2 5
pénètre dans l’autre. Celui {b c) qui porte la buse (c) 1
est immobile ; c ’est l’inférieur. Il porte à son fond une
soupape (a). Le coffre supérieur (a) est le seul mobile.
Lorsqu’il est élevé, l’air entre dans le soufflet par la
soupape ma ; lorsqu’il est abaissé, l’air comprimé sort
par la buse (c). Les bords de ces deux coffres s’appliquent
exactement l’un contre l’autre , au moyen
de litteaux ( d f ) bien dressés et poussés par des ressorts
(r).
Une roue à eau, ou tout autre moteur, fait mouvoir
ces soufflets. Les cames (7z) en appuyant successivement
sur le menlonnet (z), font baisser la partie supérieure
du soufflet et le bras (£) du levier { h l ) .auquel il est
attaché. L ’autre bras (l ) remonte et relève la boîte supérieure
du second soufflet (a’ ). Ces deux soufflets placés
l ’un à côté de l’autre, et s’ouvrant et se fermant alternativement
, donnent un vent continu.
On voit que l’air renfermé dans la partie supérieure de
ces soufflets, est comprimé chaque fois que la caisse supérieure
s’abaisse, mais qu’il n’est point chassé entièrement,
puisque les deux fonds ne s’appliquent jamais
exactement l’un contre l’autre. Les frottemens sont
aussi très-considérables et les réparations fréquentes.
Les pompes soufflantes {pl. iA , fig. A ) sont d’une Pompes
invention beaucoup plus mpderne que les machines souûianles’
qu’on vient de faire connoître. Elles consistent en une
caisse cylindrique ou parallélipipédique (A , B ) , dans
laquelle monte et descend un piston (p) du même
diamètre que la caisse. L ’air contenu dans cette caisse,
comprimé par le piston, sort avec force pour se rendre
dans les fourneaux. On conçoit que deux caisses pareilles,
dont l’une (A) se remplit d’air, tandis que l’autre (B) se
vide, doivent donner un vent continu a.
1 C est la partie qu’on nomme vulgairement tuyère dans les soufflets
domestiques. Ce dernier nom a , comme on va le voir, une autre
signification en métallurgie.
. r Wons faisons pour l’instant abstraction de la caisse (C ) , et nous