M É T A L L U R G I E .
grand usage dans les arts, sont faites en grand eE par
des machines. Le laiton se bat très-bien à froid; mais
il sec rouit, et se casseroit si on n’avoit soin de le
faire recuire dès qu’il devient trop dur. Cet alliage
métallique, composé de deux métaux d’une fusibilité
inégalé , ne peut se battre à chaud ; il se brise et se divisé
alors avec la plus grande facilité.
On prépare aussi avec le Zinc un sulfate de Zinc qui
est nommé vulgairement vitriol ou couperose blanche.
Cest principalement au Rammelsberg près de Goslar,
et en Suède, que se fabrique ce sel.
e On fait griller les minerais qui renferment du Zinc
sulfuré, et on les lessive étant encore chauds. On décompose
, par l’agitation à l’air, le sulfate de fer qui
peut s’y trouver, et on sépare l’oxide jaune qui résulte
de cette décomposition. On fait évaporer la lessive pari-
fiée , et on obtient du sulfate de Zinc cristallise et
limpide. On le fond, à l’aide de son eau de cristallisation
; on l’agite continuellement, et on le verse dans des
baquets: il se prend en une masse cristalline et blanche
comme du sucre. C’est ainsi qu’il est répandu dans le
commerce.
Le Zinc oxidé blanc peut, dit-on, remplacer avec
avantage le blanc de plomb dans la peinture à l’huile ;
il n’a pas l’inconvénient de jaunir ou de noircir à l'air
comme ce dernier.
Le sulfate de Zinc est employé dans la teinture.
Les oxides de Zinc sont employés en médecine
comme anti-spasmodiques et comme dessicatifs, notamment
dans les maladies des yeux; le sulfate de Zinc est
astringent et un peu émétique.
§. VI. Traitement métallurgique et usages de TEtain.
L E t a i n , selon son gissement en roche ou dans les
terreins d ailuvion, éprouve deux préparations préliminaires
différentes.
W : / ,
é t a i n . 363
Lorsqu’on le trouve disséminé sous forme de sable Lavage,
dans les terreins d’alluvion, on se contente de laver ces
terreins, sur le lieu même, en y conduisant de l’eau
qui entraîne les matières pierreuses, beaucoup moins
pesantes que l’Etain. Lorsqu’il est en roche, on bocarde
ces roches, et on lave le sable qui en résulte. Ce lavage
se fait d’abord dans des caisses, ensuite sur des tables.
Telles sont presque les seules préparations que 1 on
fasse subir au minerai d’Etain, lorsqu’il ne contient d’ailleurs
aucun sulfure de fer ou dé cuivre. Mais lorsqu’il
pst mélangé de ces sulfures, ce qui est lé cas le plus
Ordinaire, on est obligé de lé griller. Le grillage du G r i l l a g e ,
initierai d’Etairt rie se fait point en plein a ir , mais dans
des fourneaux à réverbères assez semblables aux, fours
des boulangers. Le feu doit être conduit avec précaution
; nu feu trop actif seroit nuisible, en emportant une
partie de l ’oxide d’Etain.
Lorsque cè minerai mélangé ëst grillé, on le jette,
encore presque rouge, dans des cuves pleines d’eau.
Les sulfates dé fer et dè cuivre formés par ce grillage
sont dissous par l’eau, on lés retire par évaporation et *
cristallisation.
Il reste dans le fond des cüvës urte poussière , qui est
un mélange d’oxide d’Etain , d’oxide de fer et de Cuivre.
On sépare ces deux derniers oxideâ , plus légers que le
premier, en la'Vant le tout sur des tables. Quelquefois ,
comme à Alt-Saint-Johan , l’oxide d’Etain reste mêlé
avec de l’oxide noir dè fer ; on enlève la plus grande
partie de ce fer altirable, en promenant sur les tables
Une forte pierre d’aimant. ( Jabs. )
L ’oxide d’Etain, ainsi purifié, est fondu dans un Fonte-
fourneau à manche très—bas , dont le sol fort incliné
est en granité, le bassin de ravant-foÿeF en 'argilè bras-
quée, et le bassin fie réception en fonte.
Ce fourneau se chargé par en-haut avec du schlick
et fin charbon mouillé, afin que le Vent des soufflets
n’énlève pas le minerai, qui est très-légey. Comme lé