Ce qu'on
trouve dans
la Houille.
profondeur toujours dans le terrein schisteux , et au-
dessous de la chaux carbonalée qui le recouvre; telles
sont les mines de Valenciennes, celles des environs
de Namur, qu’on exploite à 65o mètres de profondeur,
&c.
On avoit cru remarquer une loi générale de direction
dans les couclies de Houille, mais il paroît qu’elles
n en suivent d’autres que la direction de la vallée sur
les flancs de laquelle elles,sont appliquées.
La Houille renferme quelquefois des substances métalliques.
On cite du cuivre oxidé dans celle de Schem-
nitz en Saxe ; du mercure sulfuré , dans celle d’Idria
en Carniole ; de l’argent natif, dans celle de Hesse ; de
l’or dans celle de Reicbenstein en Silésie ; du plomb sulfure
dans celle de Buckingam en Angleterre; de l’antimoine
danscellede l’ile Bras-D’or,près du cap Breton,
en Amérique ; mais le sulfure métallique le plus commun
dans les bancs.de Houille, c’est celui de fer; il
nuit à la Houille de diverses manières, premièrement
en la rendant moins propre au traitement métallurgique
du fer, en second lieu, en faisant naître quelquefois
dans ces mines, des incendies violens et désastreux
; en eflet ces sulfures de fer, exposés à l’action
de l’air et de l’eau, se décomposent en dégageant une
chaleur considérable et quelquefois suffisante pour enflammer
la Houille; les bancs de Houille enflammés,
produisent des phénomènes qui ont, en petit, de l’analogie
avec ceux des volcans.
Il se dégage assez communément dans les mines de
Houille , des gaz méphitiques ou inflammables qui rendent
l’accès, dans les puits oA galeries, difficile et même
dangereux ; ces gaz inflammables détonnent quelquefois
avec violence , par l’approche des lumières qu’em-
ployent les mineurs. On traitera à l’article de l’exploitation
des mines, de ces accidens et des moyens de s’en
ga ranlir.
En faisant connoître actuellement U eux. les principales
mines de Houille exploitées , nous ajouterons aux faite
généraux que nous venons d’exposer , les laits pa
culiers les plus remarquables qui doivent completer
l’histoire naturelle de ce combustible.
Nous commencerons par la France , e e es rie
en mines de Houille. Nous ne citerons que les plus
importantes. ,, ,
Dans le midi, on doit distinguer celles des depar-
temens du Var et des Bouches-du-Rhône , elles sont
dans de la chaux carbonatée compacte, en couches peu
inclinées; la pierre calcaire brune qui les recouvre est
pénétrée d’une grande quantité de coquilles fossiles,
d’un blanc éclatant. Cette Houille appartient a la houille
sèche. 11 y a près de Grenoble des mines nombreuses
qui appartiennent la plupart à cette variété.
Sur la rive droite du Rhône, on cite celles des environs
d’Alais ; celles de Carmeaux, département du
Tarn ; les fameuses mines de Saint-Etienne et de Rivestement
de l’Allier, &c. _ .
L ’ouest de la France est un peu moins riche en mines
de Houille. On y remarque celles de Montrelais, département
de la Loire-Inférieure ; et au nord-ouest,
celle de Lilry, dans le département du Calvados.
Mais le nord et le nord-est offrent des mines de Houille
grasse en grande abondance et d’une excellente qualité.
Nous citerons principalement celles des environs de
Liège; celles des départemens de la Roer et du Mont-
Tonnerre ; et sur-tout celles de Saarbruck, département
de la Saare, et d’Anzin près Valenciennes, département
France.
de la Moselle. '
Les Houillères des environs de Liège, sont situées dan»
la montagne de Saint-Giles. Gennele a décrit dans cotte
montagne, soixante-une couches de Houille, qu il a
suoposées toutes les unes au-dessous des autres ; mais on
n’en connoîl, par l’exploitation , que vingt trois réellement
superposées. Leur disposition et celle des couches