tles scories qui enveloppent le Cuivre sulfuré, et reu-
dent les grillages subséquens plus complets.
On obtient à la fin une matte beaucoup plus riche,
dans les cellulosités de laquelle on voit souvent des fila-
luens de Cuivre à l’état métallique.
Cette matte est fondue de nouveau dans un autre
fourneau à manche, ordinairement plus petit que celui
qui a servi à fondre le minerai erud. Lorsque le minerai
est du fer pyrite« x renfermant un peu de Cuivre, on y
ajoute, comme à Chessy, près Lyon,des scories des fontes
precedentes et du quartz. Cette substance lorsqu’elle ne
renferme pas de chaux ni d'alumine, a la propriété
d ’enlever le fer au Cuivre et au soufre, de le rendre plus
fusible, de l’empêcher de se révivifier et de l’entraîner
avec elle dans les scories. ( G ueni v f .a u . )
On obtient de la dernière fonte des mattes, un Cuivre-"
qui renferme encore un peu de soufre et de fer, quelquefois
du zinc ou d’autres métaux qui l’altèrent : on
le nomme Cuivre noir. Il contient environ 0,90 de
Cuivre pur ; s’il était plus riche, il seroit plus difficile à
affiner. ( DeBonit. .)
Affinage. L ’objet qu’on se propose dans l’affinage du Cuivre
noir, est d'oxideret de scorifier les métaux qui y sont
mélangés, et qui ayant plus d’affinité que lui avec l’oxi-
gène, doivent s’oxidèr les premiers. Cette opération est
analogue à celle de la coupellation de l’argent, et le
fourneau dans lequel on la pratique a aussi quelque
ressemblance avec le fourneau de coupelle. ~
C est une espèce dë fourneau ( pi. i5, fig. S. ) à
réverbère, dont le sol un peu concave est recouvert
d’une brasque d’argile et de charbon (a b ) , fortement
battue : sur les côtés de ce fourneau sont établis deux
bassins de réception ( m n ), qui ont la forme d’un'cône
renversé ; sur le côté opposé aux bassins de réception ,
on place deux soufflets ( S S ) , dont le vent doit être
versé obliquement sur la surface du Cuivre fondu.
On met du Cuivre noir en morceaux moyens sur
le sol : le fourneau d’affinage que nous prenons pour
exemple peut en contenir a5oo myriagrammes. On a
soin de mettre un lit de, paille entre la brasque et le
Cuivre noir, afin que les angles des morceaux 11’y
fassent point de trous. Lorsque le Cuivre est fondu, on
enlève,1 par une porte (p ), avec une espèce de râteau
sans dents, les scories qui le recouvrent, et on dirige
le vent des soufflets sur sa surface. Au bout de deux
heures environ, il est affiné. On ouvre alors les communications
(ce) qui sont pratiquées entre le bassin du
fourneau et les bassins de réception qu’on a soin de
tenir chauds. Le Cuivre y coule et les remplit. On
laisse figer sa surface ; on jette de l’eau dessus ; ce qui
rend cette croûte plus épaisse. Des ouvriers l’enlèvent.
Comme elle est ronde et couverte d’aspérités souvent
foliacées, on lui a donné le nom de rosette. On enlève
ainsi tout le Cuivre des bassins par rosettes.
Les Japonois coulent leur Cuivre sur une toile à voile,
étendue sur des barres de fer, et couverte de deux pouces
d ’eau. Il se moule en barres qui ont une couleur rouge
très-vive.
Dans quelques fonderies, on ajoute au Cuivre environ
o,o5 à 0,06 de plomb ; ce plomb facilite la fusion
et la scorification à une température plus basse ; mais
outré qu’il augmente les dépenses, il entraîne en se
«confiant, environ la dixième partie de son poids de
Cuivre.
Tant que le Cuivre est en fusion, on voit s’élever
de sa surface une fumée qui est composée d’une multitude
de petits globules de Cuivre. On les recueille dans
la cheminée du fourneau, dans laquelle on pratique
quelquefois une espèce de chambre pour cet objet.
Lorsque le Cuivre contient de l’argent en quantité
assez considérable pour qu’il soit extrait avec avantage,
on le sépare en grand par l’opération de la coupellation,
ou par celle que l’on nomme liquation.
On ne peut employer la coupellation que dans le cas