dans les argiles, dans les craies, &c. ; il y est en rognons
ordinairement épars et isolés. Il appartient donc plus
particulièrement aux terreins de sédiment de dernière
formation. M. Werner dit qu’on la»trouve aussi dans
les filons de plomb et dans ceux d’argent.
Différentes variétés de Fer sulfuré, mais principalement
le Fer sulfuré radié , et celui qui est disséminé
en petits cristaux dans les ampelites, sont susceptibles
de se décomposer à l ’air. Le soufre en absorbant l’oxi-
gène de l’atmosphère, passe à i’état d’acide sulfurique
qui se combine avec le Fer et produit du sulfate de Fer ;
ce sel s’effleurit, fait boursouffler les pierres, et paroît
à leur surface sous la forme d’efflorescence soyeuse,
blanche, ou sous celle d’efflorescence jaune, souvent
mêlée de sulfate d’alumine. Cette décomposition a lieu
jusque dans les cabinets. Lorsqu’elle se fait sur de grandes
masses, la chaleur qui se prod uit est très-forte, et capable
d’enflammer les corps combustibles environnans, tels
que les houilles.
Le Fer sulfuré se décompose encore d’une autre manière.
Le soufre se dégage, sans qu’on sache par quel
moyen ; il ne reste plus que de l’oxide de Fer compacte,
d’un brun rouge, couleur du foie ; ce qui a fait donner
à ce minerai le nom de F e r s u l f u r é h é p a t iq u e 1. Le sulfure
de Fer, ainsi décomposé, conserve encore la forme
qu’il avoit avant sa décomposition, et de-là viennent
les formes cristallines qu’on a attribuées au F e r h é p a t
iq u e . Quelques-uns de ces morceaux de Fer oxidé
rouge, renferment vers leur centre des parties de Fer
sulfuré non décomposé.
Le Fer sulfuré contient quelquefois d’autres substances
métalliques; telles que du cuivre, de l’arsênic,
de l ’argent, de l’or, &c. Il porte alors lé nom de F e r
s u l f u r é a r g e n t i f è r e , a u r i f è r e , &c. Lorsqu’il se décompose
, il laisse à nu ceux de ces métaux qui ne sont
1 Leberkies, la pyrite hépatique, B roch.
F E R O X I D U L E .
point oxidables par l’air; c’ést-à-dire lo r ,
même l’argent.
i 5r 5p*
et peut-être
soirs-ESP. F E R S U L F U R É MAGNE T I Q UE
C e t t e sous-espèce a des caractères assez remar- Caractères,
quables ; elle a la couleur jaune ou rouge du Fer sulfuré
simple ; elle est aussi quelquefois brune, comme le
Fer oxidulé ; sa cassure est raboteuse ; sa pesanteur spécifique
est de 4,5i8. (H a t c h e t t .) Mais ce qui la caiac-
térise particulièrement, c’est la propriété qu’elle a de faire
mouvoir le barreau aimanté, propriété qu’elle paroît
devoir au Fer qu’elle renferme en plus grande quantité
que la pyrite ordinaire. Elle est composée de o,63 | de
Fer métallique , et de o,36 ^ de soufre. ( H a t c h e t t . )
Suivant ce même chimiste, le Fer peut recevoir jusqu à
0,46 de soufre sans perdre sa propriété magnétique. Les
aimans que l’on fait avec ces sulfures sont même plus
durables que les autres.
M. Emmerling assure qu’on ne trouve le Fer sul- Gissement,
furé magnétique que dans les terreins primitifs, principalement
dans le micaschiste ; il y est en couche,
mélangé de Fer sulfuré simple , et d’autres sulfures
métalliques ; il est accompagné d’étain, de grenats, d’amphibole,
&c.
On en trouve à Geier en Saxe ; — à Bodenmais en
Bavière ; — en Silésie ; — en Angleterre , dans le Car-
narvons, au milieu d’une serpentine ollaire d’un vert
grisâtre ; il y est accompagné de Fer sulfuré simple
( H a t c h e t t ) ; — en France , à l’ouest de Nantes, dans
une roche de hornblende noire, dans de la chaux carbo-
natée, et même avec de la chaux sulfatée lamelleuse (?)
et du grenat ( H u b u is s o h ) ; — au Puy-de-Dôme, dans
de la diabase. ( G o d o n - v e -S a i n t -M é m i n . ) 3
1 Maenet kies, la pyrite magnétique. B ro c h .
% Nous avons placé parmi les combustibles, et sous le nom de
graphite , l’espèce qu’on avoit nommée Fer carburé. Nous avons
alors indiqué nos raisons. Mais il seroit possible que le nom de Fer