Annotations.
Caractères.
fiissement.
gGénîsésreaml enett lieux.
Les gaz inflammables qu’on trouve dans la plupart
des cavernes volcaniques et qu’on a décrits comme renfermant
de l’acide carbonique, ainsi que ceux qui remplissent
les galeries des mines de houille, appartiennent
à l’une ou à l ’autre des sous-espèces précédentes. On
n’a point encore fait connoîlre ces gaz suffisamment
pour qu’on puisse dire avec certitude à laquelle des
deux ils doivent être rapportés.
3e SOUS-ESr. H Y D R O G È N E S U L F U R É .
C e gaz a une odeur fétide particulière, il brûle avec
une flamme blanche en déposant ordinairement du
soufre sur les parois des vases. Il est distsoluble dans
l’eau , et cette dissolution a quelques-unes des propriétés
d’un acide.
La pesanteur spécifique de ce gaz est à celle de l’air
atmosphérique, comme 10 est à 9. [Kibjpan.) Il contient
environ 0,71 de soufre et o ^ d ’Hydrogène. (Thénard.)
Ce gaz se dégage de tous les lieux où il y a du soufre
ou des sulfates en contact avec l’Hydrogène. On le
trouve principalement dans les soufrières volcanique»
et dans les endroits où les pyrites se décomposent.
Les lieux où se trouve naturellement l ’Hydrogène
sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le croit, et ce
gaz n’est pas particulier aux terreiqs volcaniques. Le
premier exemple que nous allons donner, servira à le
prouver.
Il se dégage près de Saint-Barthélemi, à 20 kil. de
Grenoble, département de l’Isère , d’une petite mare,
et des fissures de la terre qui l’environne, du gaz Hydrogène
qui s’allume par l’approche d’un corps enflammé
, et qui continue de brûler quelquefois pendant
plusieurs mois. Il n’a point d’odeur et brûle avec une
flamme bleue. Le lerrein d’où sort ce gaz n’a aucune
apparence volcanique , c’est un schiste argileux gris
friable. Les montagnes des environs sont calcaires. —
On assure qu’on voit une source semblable de gaz hydrogènc
, en Angleterre, près de Lancastre, sur la
route de Warington à Chesler , et près de Bosely,
dans le Schropshire.
L ’Italie renferme un grand nombre de lieux qui
fournissent du gaz Hydrogène. On trouve, en allant
du nord au midi : — les salses ou petits volcans vaseux
des environs de Modèrie ; les uns au nord-ouest
de cette ville, entre Scandiano et Reggio ; les autres
au sud-ouest , près de Sassuoîo. Il se dégage perpétuellement
de ces petits monticules du gaz Hydrogène.
— Plus loin , et toujours vers le sud de Modène, oti
trouve les feux de Barigàzzo et ceux de la Serra dei
Grilli près de Frignano , sur les confins du Bolo-
nois. — On cite aussi en Toscane, près de Fiorenzuola
ceux de Pielra-Mala et de Velleia.— Tous ces feux se
comportent absolument comme ceux du département
de l’Isère. Il pareil. que le gaz qui les produit, doit
être rapporté à l’Hydrogène carburé ; il donne , en
brûlant , un peu de suie et de l ’acide carbonique,
f Svallanzani• ) — Il se dégage des puits de la soufrière
de Peretta, dans le Siennois, du gaz Hydrogène,
que le docteur Santi dit être mêlé d’acide carbonique.
— On trouve dans la Campanie, sur les bords du
Li ris , et presque vis-à-vis les eaux de Sujo , une source
chargée de gaz Hydrogène sulfuré. Lorsque la sécheresse
tarit celte source , le gaz Hydrogène sort de la
terre avec une grande impétuosité. ( Breislack. ) —
Suivant ce même naturaliste, les fuméroles de la solfatare
de Naples sont un mélange d’acide carbonique
en grande quantité et d’IIydrogène. — Ce gaz sort avec
violence des crevasses qu’on voit dans le fond des cratères
de Vulcano , et il se dégage de la mer même
dans un bas fond situé entre les rochers de Botlero et
de Lisca-Bianca , près de Stromboli. ( Spallanzani. )
— On trouve à Baku en Perse , une source de gaz Hydrogène
semblable à celle du département de l’Isère :
et il existe dans la péninsule d’Abscheron, à trois milles
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