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qui les a fait nommer filons en chapelet. — En Norv
èg e , à Modun. — En Saxe; à Annaberg, il y est en
dendrile,, dans une gangue quartzeuse; et à Schnéeberg,
où il est dans une gangue de quartz et de silex agate
rougeâtre. — En Bohême, à Joacbimsthal et à Platlen ;
— En Hesse, à Riegelsdorff, &c. dans une disposition
particulière qu’on vient de décrire.
On ne connoît point de mine de Cobalt hors de
l’Europe, et tout le srnalt qui est employé dans l’Inde
vient des fabriques d’Allemagne.
12e Genre. T E L L U R E . K la pr o th . 1
C e métal, nouvellement découvert , a des points de
ressemblance assez nombreux avec l’antimoine. On
pourra le reconnoître dans les minéraux qui le renferment,
au moyen des caractères suivans.
Caractère! . A l’état métallique, il est blanc brillant, lamelleux,
tendre, très-fragile et très-fusible ; sa surface se.couvre,
en se refroidissant, d’une cristallisation radiée; sa pesanteur
spécifique est d e 6, n 5. Il laisse sur le papier une
trace noirâtre.
Il brûle : facilement, avec une flamme bleue ; son
< ixide est blanc , volatil ,-et répand, une odeur particu-
li 'ère qui ressemble à celle des raves.
On voitque tous ces caractères conviennentégalement
à l’antimoine, à quelques différences près ,.en plus ou
et i moins : ainsi il est moins pesant, mais plus tendre;
»a couleur se rapproche davantage de celle de l’argent,
ses lames sont généralement plus petites ; l’odeur qu’il
rép >and au chalumeau est aussi différente. Mais ce qui
prc >uve qu’il est un métal particulier réellement diffé-
ren t de l’antimoine, c’est qu’il est précipité de ses dissolu
liions par ce métal.
* Silvan. We r n e r .
T E L L U R E N A T I F . 125
E s p . T E L L U R E N A T I F . H a u t . 1
C e minerai a tous les caractères physiques et chi- Caractèr»s.
nuques du Tellure , il est en lames polygones ou en
petits cristaux prismatiques, dont la couleur varie du
blanc d argent au jaune pâle et même au gris foncé.
U n est jamais pur , et contient même toujours de
1 or ; mais il renferme, outre ce métal, du fe r , du
plomb, de l’argent, du cuivre et du soufre, ensemble
ou séparément. Ces métaux ne paroissent y être qu’ac-
cidenlellement et non en combinaison ; car leurs proportions
varient beaucoup , et d’ailleurs ils n’impriment
aucuns caractères extérieurs, tranchés et conslans, aux
variétés dans lesquelles ils entrent. Il nous semble qu’on
peut réduire ces variétés à trois principales.
1. Tellure natif ferrifère a. Il est en petites lames, Variétés,
d un éclat vif et d un blanc d’étain tirant un peu sur le
jaune ; sa pesanteur spécifique est de 5,723. Il contient,
d’après M. Klaproth, 0,925 de Tellure, 0,072 de fer, et
0,002 d’or.
Cette variété n’est encore bien connue qu’à Fatze- Lieu
bay, en Transilvanie, dans les mines dites de Maria-et sissenient* *
Loretto, &c. Elle y est exploitée comme minerai d’or,
quoiqu'elle en contienne fort peu. On là trouve en filons
dans une montagne de transition composée®de chaux
carbonatée compacte, et de l’espèce de brèche que
M. Werner nomme grauwacke. Il paroît, d’après
M. Patrin, qu on a aussi trouvé du Tellure dans les
mines de Berezof, en Sibérie.
2. Tellure natif graphique 3. Il est, comme le precedent
, d’un blanc d’étain ; mais il se présente sous la
1 Or blanc. D e b o r n . — Sylvanite. K ir w a n .
» Tellure natif ferrifère et aurifère. H au y . — Gediegen silvan
le silvane natif. B roch. ’
* Tellure natif aurifère et argentifère graphique. H A iir— Schrift-
erl> le silvane graphique, Br o ch . — Vulgairement or graphique.