R e c li e r i
des m i n e r l
E X P L O I T A T i a i f .
Il est des cas ou une couche de minerai (B) n'es?
parallèle, ni aux couches sur lesquelles elle est placé©
(E ) , ni à celles qui la recouvrent ( C e , C e ) ; ell©
ne peut cependant pas être considérée comme un
Vff” ’ ^6S couc^e,s <ï u,eHe sépare sont de nature
u eiente, et si elles ne suivent pas la même direction.
Nous donnons une idée de ces couches ( p l . o ,
fig- L B ).
.Lorsqu on exploite, soit un minerai, soit un combustible
en couche, les filons pierreux qui le traversent sont
regardés comme des accidens , et portent des noms
pai bouliers. On les appelle fa ille , crain ou cran. Ces
accidens étant plus remarquables dans les couches de
,houille qu’ailleurs, nous en avons parlé avec quelques
details dans l’histoire de la houille ( page 14 ).
On nomme amas ( stockwerk) une masse informe de
minerai rassemblé dans le sein de la terre. Ces amas
sont quelquefois produits par la réunion de plusieurs
filons, et quelquefois par une multitude de petits filons
qui se croisent dans tous les sens ; quelquefois enfin ce
ne sont que des filons très—puissans.
On trouve aussi certains minerais en sable déposé
dans le fond des vallées. Ces dépôts (* ) ( seïffenwerck }
sont principalement composés d’or, de mercure, d’étain
de fer et de differentes pierres.
he Lorsqu’on soupçonne la présence d’un minerai dan»
le sem de la terre , on doit, avant d’en commencer
1 exploitation , s’assurer de sa présence, de sa richesse
et de son étendue , par des recherches préliminaires et
peu dispendieuses.
Si c est un filon dont on apperçoive les affleuremens,
on peut faire quelques puits, ou conduire une tranchée
peu profonde sur sa direction. Si c’est une couche, on
parvient plus aisément à la reconnoîlre, au moyen d’un
instrument que l’on nomme sonde ou tarière de montagne,
et avec lequel on peut percer, en quelques ;ours ,
R e c h e r c h e d u m i n e r a i . a 8 5
des trous de 6 à 8 centimètres de diamètre et de 100 à
i 5o mètres de profondeur.
Cet instrument (jol. g , fig. 3) est composé de trois
parties principales : le manche (A) ; c’est une barre de
fer horizontale qu’on passe dans un anneau de la première
pièce ; il sert à enlever et à faire tourner la sonde.
La barre, ou le corps de l’instrument; elle est composée
de plusieurs pièces ou alonges (B C ) , qui se vissent les
unes au bout des autres, au moyen d’une clef à écrou
ou d’une broche (K), et qui alongent la sonde à mesure
qu’elle s’enfonce. La tarière; elle termine la sonde inférieurement
: c’est une pièce de fer aciérée à son extrémité
et de forme différente, selon la nature du terrain
qu’on veut percer. Les unes (D) sont creuses et tranchantes,
et servent à couper et à enlever la terre végétale,
les glaises, les marnes et les sables; d’autres (E) sont
coupantes et servent à percer les pierres tendres ; d’autres
sont terminées en ciseau (F) ou en masse pointue (G),
et servent à percer ou à broyer les roches calcaires, por-
phyriliques, granitiques, &c. ; d’autres en forme de
curette ; sont employées à enlever la poussière produite
par les précédentes, afin qu’on puisse en examiner la
nature; d’autres enfin sont creuses dans leur intérieur
et garnies d’une forte vis ou de crochets, destinés à
retirer les parties inférieures d’une sonde qui se seroit
cassée dans le trou.
Lorsqu’on a des terres molles à percer, on fait agir
la sonde en tournant ; mais si ce sont des pierres dures
que l’on veut traverser, on élève la sonde et on la laisse
retomber, en tournant un peu, afin de briser les pierres
par ce choc. On conçoit que le mineur a besoin de
s’aider de leviers et de poulies, pour enlever et faire
tourner la soude, qui devient d’autant plus lourde, que
le trou est plus profond.
On peut avec la sonde percer des trous horizontaux
et des trous perpendiculaires, en allant de haut en bas,
ou quelquefois même de bas en haut lorsqu’on est déjà
Sonde*