I re S O l / S - E S P . AR S E N I C S U L F U R É R E A L G A R .
Cafactères. C e t t e sous-espèce est remarquable par sa couleur,
qui est souvent d’un beau rouge tirant un peu sur
l’orangé. Sa poussière est orangée , et c’est ce qui la distingue
du mercure sulfuré dont la poussière est d’un
rouae vif. Le Réalgar est très—tendre, se laissant briser
par l’ongle ; sa cassure est vitreuse et conchoïde ; il est
entièrement volatil au chalumeau, et répand une odeur
d’ail et de soufre. Il perd sa couleur dans l’acide nitrique.
Il acquiert par le frottement, et sans avoir besoin d’etre
isolé, l’électricité résineuse. Enfin sa pesanteur spécifique
est de 3,33 , et cette grande légerete suffit seule
pour le distinguer à l’instant du plomb chromale, dont
la couleur est la même. *
Le Réalgar est composé de 0/25 de soufreet 0,76 d A r-
sénic à l’état métallique. {Thénard. ) Il est susceptible
de cristalliser ; sa forme primitive paroît être la meme
que celle du soufre;c’est un octaèdre a triangles scalenes.
Ses variétés de formes se rapprochent de la forme prismatique.
Les sommets pyramidaux des prismes sont
composés de faces parallèles à celles de l’oc.taedre primitif
(p l. 6 ,fig . 3, Arsenic réalgar dioctaèdre).
Gissement. On trouve ordinairement le Réalgar sublimé dans les
fentes des laves et vers les cratères des volcans. Il existe
aussi dans.les montagnes primitives, en masses, en
veines, en cristaux ou en efflorescence dans les filons qui
renferment de l’Arsénic natif.
Lieux. On trouve le Réalgar des terreins primitifs: — auSainl-
Golhard, dans la chaux carbonatée dolomie ; — en
Transilvanie, dans les mines d’or de Nagyag ; — en
1 Arsénic sulfuré rouge. H a ü y . — Rothes rauschgelb , le Réalgar
rouge. B RO CH. — Arsenicum risi gallum. JTall. — Rubine d Arsénié.
Davsenton. — Sandarach des anciens. — Le Sandyx
étoit ou un synonyme de sandarach , ou une composition dans
laquelle le Réalgar entroit en grande proportion.
Haute-Hongrie , à Felsobanya. — En Bohême , a Joa-
chimsthal ; — en Saxe, à Marienberg. — Deborn cite
un filon de ce minerai dans la Bukovine , entre la
Galicie et la Transilvanie : il a plus de trois décimètres
d’épaisseur, mais il est terreux et friable.
Celui des terreins volcaniques se trouve : — à la Solfatare,
près de Naples ; — au Vésuve, dans le courant de
lave de 1794? h y es* cristallisé. — Sur 1 Etna, en Sicile.
— Dans le volcan de la province de Bungo, dans 1 île de
Ximo au Japon. {Rohè-de-Lisle.) — A la Guadeloupe,
où il est connu sous le nom de soufre rouge.
Comme le Réalgar donne une poussière d’un beau Usage»,
rouge-orangé , il est employé comme couleur. On en
fait en Chine des pagodes et des vases purgatifs dont on
sé sert en y mettant infuser des acides végétaux que
l’on boit ensuite. En Sibérie, on le donne sans crainte
contre les fièvres intermittentes. Quoique ses effets soient
moins prompts que ceux de l’oxide d’Arsénic, il est
toujours un poison très-actif lorsqu’il n est pas administré
avec prudence.
2 e S O l / S - E S P . AR S É N I C S U L F U R E O R P IM E N T *.
S a couleur est le jaune -citrin souvent très-vif et Caractère*,
même éclatant. Lorsque sa texture est lamelleuse; la
surface des lames offre des reflets d’un jaune doré. Ces
lames sont translucides, très-tendres et même flexibles;
elles se séparent très-facilement à la manière de celles
de la chaux sulfatée.
Cette espèce d’Arsénic se volatilise au chalumeau en
répandant une odeur d’ail et cîe soufre ; elle acquiert par
le frollemenL l’électricité résineuse ; sa pesanteur spécifique
est 3,45. Elle est composée de 0,45 de soufre, et
de 0,57 d’Arsénic métallique. [T hénard.) L ’Orpiment
est un peu moins fusible que le réalgar , et il perd, en 1
1 Arsénic sulfuré jaune. Ha ü y . — Gelbes rausgelb , te réalgar
jaune. BROCH. — Arsenicum. auripigmentum. TTa lL, — ORPIMENT.
K irtt. — O r p in . R omè -d e -Li s l e .