foyer (a) ; la flamme traverse le laboratoire (b c) et parcourt
son prolongement {de); elle sort par la cheminée
( ƒ ) , en échauffant successivement, et de moins en
moins, les espaces {bce) (p l . , fig. 4, A , B , C ).
Le minerai en schlich est placé sur le plancher supérieur
(g ) du prolongement du laboratoire ; il y sèche
complètément et s’y échauffe un peu ; il est jeté sur
l ’autel (e) de la sole du laboratoirnpar le tuyau (h), qu’on
referme aussi-tôt ; il y reste de une à deux heures, et il
y est chauffe graduellement. On donne ensuite un feu
vif, et le minerai est poussé sur la partie (b) inférieure
de la sole avec un rouable que l’on introduit par la
porte (.i) ; il brille alors par lui-même, et pendant ce
temps, on met très-peu de combustible dans le foyer (a).
On ranime ensuite le feu pour faire volatiliser les dernières
parties de soufre ou d’arsénic que le minerai
peut contenir. Lorsque celui-ci est grillé , on le retire
par la porte (Jb).
Les vapeurs de soufre et d’arsénic qui se dégagent
du minerai par le grillage, pénètrent dans les chambres
(eee) du second étage du laboratoire par l’ouverture (d)
et s’y condensent.
Un grillage de cette espèce dure environ vingt-quatre
heures. On j uge qu’il est fini, lorsque les vapeurs et
l’odeur ont presqu’entièrement cessé, et dès que le minerai
paroît plus terreux et plus lourd.
On doit éviter dans toutes les espèces de grillages que
le minerai ne se fonde, car alors le soufre ne se dégage
plus du métal. On peut, avec certaines précautions,
conduire l’opération du grillage dans un fourneau de
réverbère, de manière qu’on parvienne à séparer une
partie du métal de son minerai, comme on le pratique
à Villach [Lampadius) et à Poullaouen en Bretagne.
C’est un des avantages économiques du grillage au
fourneau à réverbère. 1
rr
V L O M B . 0 3 1
§. II. Traitement métallurgique et usages du Plomb.
L e Plomb sulfuré est le seul que l’on exploite comme
minerai de Plomb proprement dit. On sait qu il consent
presque toujours de l’argent. Lorsque a valeur de
l’argent qu’on en relire est plus considérable que celle
du Plomb, le minerai prend improprement le nom ue
minerai d’argent.
Le sulfure de Plomb extrait de la mine doit recevoir
la plupart des préparations mécaniques préliminaires
nue l’on a décrites plus haut ( art. II ),- et qui ont pour
objet de le séparer de sa gangue et de le réduire en
schlich. *
On grille le sulfure de Plomb de deux maniérés :
i °. sous des hangars, entre trois petites murailles. Comme
l’air nécessaire au grillage ne pourroit pas circuler au
travers de celte poudre compacte , on est obligé de
mouler le schlich en petites mottes, en le mêlant avec
un peu d’argile humide. On le grille ainsi une ou deux
fois : 2°. dans des fourneaux à réverbère b On obtient
immédiatement par celte dernière méthode, et par un
feu ménagé , une certaine quantité de Plomb métallique.
1 ,
Le Plomb grillé par l’un ou par 1 autre procédé , est
en état d’être fondu dans le fourneau courbe. On se
contente de jeter ce métal dans le fourneau ; on ne le
mêle ordinairement avec aucun fondant -, quelquefois
cependant on y ajoute des scories de fer et des scories
des fontes précédentes. La houille carbonisée ou le
charbon de bois mêlés avec le minerai, suffisent pour
révivifier le Plomb oxidé qui coule dans le bassin
d’avant-foyer et ensuite dans celui de percée.
L a Plomb obtenu par cette première fusion , porte le
nom de Plomb d’oeuvre. Il est assez pur ; mais il contient
souvent de l’argent , qu’il est important d’en séparer.
Grillage.
Fonte.
Af f inage*
1 Voyez art. ïît3 S» &