tlu bois bitumineux. On remarque que les fissures' et
le minerai de Mercure sont beaucoup plus abondans
vers la surface que dans la profondeur. On a egalement
observé que le Mercure natif se trouve plutôt dans la
profondeur des filons, et qu’il annonce ordinairement
la fin du minerai. ( B é r o r b in g e n . ) Les mines de Mercure
exploitées dans cet espace de terrein , sont innombrables;
les principales sont, en allant du sud-ouest au
nord-est :
i°. Celles de la montagne de Polzberg , près de Reichenbach.
Cette montagne est formée d’un grès composé
de quartz, de mica et d’argile blanche ; on y trouve
même quelques traces de houille. Elle renferme une
multitude de petits filons qui suivent toutes sortes de
directions ; on y trouve aussi de la baryte sulfatée coloree
par le Mercure sulfuré. Cette mine dépend du ci-devant
Palatinat.
20. Celles de ^V°lfstein, dans la montagne de Königsberg.
3°. Celles de Stahlberg, dans lesquelles on trouve de la
baryte sulfatée pénétrée de Mercure sulfure.
4°. Celles de la montagne de Landsberg, près d’Obermoschel,
qui sont dans une dépendance de l ’ancien
duché des Deux-Ponts.
5°. Enfin celle de Munster-Appel, à l’extremilé de
la chaîne du Mont-Tonnerre et en face d’une montagne
à couche nommée Himmelsberg. C’est du Mercure
sulfuré bitumineux, qui donne à la distillation
une grande quantité d’huile de pétrole. L ’Himmelsberg
renferme dans ses schistes des poissons fossiles mouchetés
de Mercure sulfuré. ( B e u b a p d . )
On a encore trouvé ce minerai, mais en petite quantité
, à Menildol, près Saint - L o , département de la
Manche ; c’est un sulfure de fer rayonné , mêlé de Mercure
sulfuré ; il est dans un terrein argillo-ferrugineux.
— Aux environs de Lamure, département de l’Isère ,
il forme un petit filon sans suite et comme carié, dans
une montagne de chaux carbonatee compacte ; il est
accompagné de plomb et de zinc sulfurés.
Il existe encore des raines de Mercure sulfuré à Idria
en Carniole. C’est du Mercure sulfuré bitumineux, qui
forme dans un terrein calcaire et schisteux une masse
d’une étendue inconnue. Le calcaire est gris et compacte
, veiné de chaux carbonatée spathique blanche ,
qui renferme du Mercure sulfuré d’une rouge transparent.
Le schiste est brun, presque noir, et pénétré de
Mercure sulfuré ; il renfeiyne aussi du fer sulfuré, qui
contient du Mercure sulfuré et du Mercure natif. Enfin
on trouve dans ces mines du lignite compacte, dont les
surfaces sont recouvertes d’un léger enduit de Mercure
sulfuré,' et du schiste très-bitumineux sous forme de
globules testacés. Cette mine,qui est une des plus anciennes,
donne de 2 à 3,000 quintaux de Mercure pai an.
Il v a aussi des mines de Mercure : -— près de Selvena
dansée Siennois ; le Mercure sulfuré y forme des amas et
des filets dans une argile mêleede marne argileuse. (Sa n t i .)
En Hongrie, près de Schemnitz et de Dombrawa ; le
cinnabre y est en bancs minces, dans un grès feuilleté^
dont le grain est fin , et dont le ciment est argileux.
( J . E sm a r k . )
Au Japon, ou plutôt à la Chine ; les mines de ce pays
ont produit des cristaux et des masses lamelleuses de
Mercure sulfuré assez remarquables.
La principale mine de Mercure connue dans l’Amérique
méridionale, est celle du district de Guanca-Velica
au Pérou, qui a servi pendant long-temps au traitement
des mines de ce pays. C’est, dit—on , une couche ou un
filon de grès imbibé de cinnabre ; il a 5o mètres de
puissance, et traverse une montagne de grès.
Il y a aussi plusieurs mines de ce métal dans la Nouvelle
Espagne. M. Humboldt a rapporté de Guanaxuato
au Mexique, une brèche qui est composée de fragment
de Mercure sulfuré, de chaux carbonatée compacte
blanchâtre et de silex gris.
Italie.
Hongrie-
Amérique•