Criblage.
Bocardage.
3 o 8 PRÉP ARAT ION MiCAATI(JÜÊ
grille. Les eaux qui ont servi à ce lavage sont reçues
dans des bassins, o*ù elles déposent ce qu’elles ont pu
entraîner de minerai.
On opère aussi le triage de grosseur au moyen d’une
machine nommée crible à double bascule. Ce sont
deux caisses ( A , B, Jig. i , pl. ta) inclinées en sens contraire
, l’arbre tournant du bocarcl leur communique
au moyen des lira ns ( t , t ) un mouvement de bascules
qui s’exécute Sur les axes ( a , a ) . Ces caisses sont garnies
à leur fond de cribles de différentes dimensions
(b , c } d, e ) .On met le minerai dans la caisse supérieure
(A), et on amène dessus un courant d’eau (c) qui le
lave et lui fait parcourir les deux caisses. Il est trié en
morceaux de diverses grosseurs par les différens cribles
au travers desquels il passe.
Il y a encore d’autres procédés de triage et de criblage
, et d’autres machines pour les exécuter ; mais ces
détails ne peuvent point trouver place ici.
Les minerais trop durs pour être cassés à la main, et
ceux qui sont enveloppés par beaucoup de gangue, sont
cassés et même broyés par une machine que l’on nomme
bocard.
Cette machine (pl . /2, fig. 2) consiste en plusieurs
pièces de bois mobiles (A) placées verticalement et maintenues
dans des coulisses de charpente (aa). Ces pièces
sont armées à leur extrémité inférieure d’une masse de
fer (/»). Un arbre (B) mu par l’eau et tournant horizontalement,
accroche ces espèces de pilons au moyen
des parties saillantes, nommées cames (c ) , qui entrent
dans une échancrure (00') des pilons. Ceux-ci sont
soulevés successivement et retombent dans une auge
longitudinale (h h) creusée dans le sol, et dont le fond
est garni, ou de plaques de fonte, ou de pierres dures.
C’est dans cette auge et au-dessous des pilons que l’on
place le minerai à bocarder («}.
La poussière de minerai qui résulté du travail dans
la mine, du cassage à la main et du bocardage à sec, est
un mélange de minerais de diverses espèces et de matières
pierreuses. Il est nécessaire d’en dégager les matières
pierreuses qui y sont mêlées , et souvent même utile
de séparer les diverses espèces de minerais , afin de
pouvoir traiter chacune d’elles séparément et avec plus
d’avantage. Cette séparation s’opère en lavant dans l’eau
le minerai broyé. On emploie pour ce lavage des procédés
très-variés et des machines très-différentes. Nous
n’indiquerons que les procédés généraux.
Le premier lavage s’exécute souvent sous les pilons
et dans l ’auge même du bocard. On fait alors passer sous
le bocard un courant d’eau qui entraîne les parties à
mesure qu’elles sont broyées , et qui va les déposer,
selon l’ordre de leur pesanteur spécifique , dans des
bassins et dans des canaux fort longs et diversement
dirigés , qu’on nomme labyrinthes. Beaucoup de circonstances
doivent influer sur la séparation mécanique
des parties broyées du minerai ; telles sont la quantité
d’eau qui passe sous le bocard , la vitesse plus ou moins
grande de ce courant, la manière dont le minerai est
placé plus ou moins profondément dans l’auge , et celle
dont il en sort, ou par-dessus les bords, on par un côté
plus bas que les autres, ou par une grille latérale. La
pesanteur des pilons et la rapidité de leur mouvement
peuvent être aussi employées pour faciliter la séparation
des parties de certains minerais. On remarque que le
minerai broyé trop fin , se réduit en une espèce de
limon, qui se laisse difficilement diviser par l’eau.
Les canaux et les bassins que parcourt l’eau chargée
de minerai broyé, présentent quelquefois un développement
de 200 mètres. Les parties métalliques étant
ordinairement plus pesantes que la gangue qui les renferme
, elles se déposent dans les premières parties du
labyrinthe, tandis que les vases , presqu’entièrement
terreuses, remplissent les derniers bassins, qu’on nomme
à cause de cela bourbiers.
On lave par un autre procédé le minerai déjà broyé,
Lava g«.