TT*ages généraux.
a 8 COMB U S T I B L E S COMPOSES.
uanle d’animaux el de végétaux enfouis dans la ferre,
soiici°n* nOUS re^rouvons tous les jours les dépouilles
On a pensé aussi que le naphle et le pétrole étoient lé
produit des houilles décomposées par les feux souterrains
es volcans, ou par ceux qui sont dus, soit à l'embrasement
des houilles elles-mêmes, soit à la décomposition
«es pyrites. Celle opinion qui peut avoir quelque fondement,
n’est appuyée daucune observation directe;
mais 1 observation prouve que le naphle el le pétrole
a andonnes à eux-mêmes avec le contact de l'air ,-se
noircissent, s épaississent et prennent la consistance,
et une partie des caractères du mallhe et de l’Asphalte.
On a déjà indiqué l ’utilité particulière de quelques
dûmes. U nous reste à parler des usages auxquels sont
empioyes indistinctement différens Bitumes.
Dans plusieurs endroits, en Auvergne, en Suisse, & c.,
on se sert du pétrole et du mallhe pour graisser les essieux
des charrettes. A Genève, on pétrit le Bitume
avec la pierre calcaire , d où il découle par l’effet du
feu , et on en fait des tuyaux de conduite pour les
eaux.
Les anciens employoient, dans la construction cle
leurs édifices, le Bitume mallhe ou le Bitume asphalte
qu ils fa isolent chauffer. Tous les historiens s’accordent
a dire que les briques, dont étoient construits
fes murs de Babylone, avoient été cimentées avec du
Bitume chaud, ce qui devoit leur donner une grande
solidité. Ce Bitume couloit avec les eaux de la rivière
d Is qui se jette dans l ’Euphrate, et se trouvoit dans des
sources d’eau salée aux environs de Babylone. II étoit
en telle abondance, qu’il ne sepuisoit pas malgré le*
usages multipliés auxquels l’employoit journellement
un peuple nombreux. ( Hérodote. Djôdore de Sicile. j
Les Egyptiens se sèrvoient du Bitume asphalte, ou
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du Mallhe pur, ou mélangé de la liqueur extraite du
cèdre et nommée cedria, pour conserver les cadavres.
Les momies d’hommes et d’animaux sont fortement imprégnées
de cette matière qui a pénétré jusque dans la
substance des os.
5. Bitume Elastique. N ous séparons entièrement
cette variété des précédentes , parce qu’elle en diffère
beaucoup par tous ses caractères.
Ce Bitume aussi nomme caou,t~chouc minéral oxi fo s s
ile , a en effet 1 aspect, la mollesse et l’élasticité du
caout-chouc végétal. Il paroît en différer très-peu.
Le Bitume élastique ne mente pas toujours ce nom,
il est quelquefois presque mou , dans d’autres circonstances,
il est presque sec ; il est brun ou rouge hyacinthe
, avec un peu de translucidité sur les bords. Il
efface le crayon comme la gomme élastique, mais en
même temps il salit un peu le papier.
Il a une odeur bitumineuse très-forte , sur-tout lorsqu
il est fort mou, il brûle facilement avec une llamme
ciaire et est assez léger pour nager sur l’eau. Il contient
très-peu de matière terreuse, à peine cinq pour cent
de son poids.
Cette singulière substance a été trouvée en iy 8 5 , l;™
près de Castleton, en Derbyshire , dans les fissuré» et sî” *“
d un schiste argileux. Elle est entrelacée par petites
Veines avec du plomb sulfuré; elle est souvent accompagnée
de chaux carbonalée , de chaux flualée , de
baryte sulfatée. On dit même en avoir vu dans l ’intérieur
d’une coquille fossile *.
M. Pictet a trouve dans une mine de fer argileux eu Angleterre
des rognons ou s.phères.ap!aties, qui rentermoient des prismes
calcaires formés par la retraite à ta manière de ceux des Indus.
L’intervalle entre ces prismes ét it rempli par une matière noire
de consistance de cuir | n’ayant point d'odeur, mais brûlant avec
flamme. Les prismes en étaient eux-mémes quelquefois composés.
Est-ce uue variété de Bitume élastique î