pour di riger dans la recherche de ce précieux com-
buslible, et pour faire éviter des tentatives inutiles et
toujours dispendieuses.
On ne trouve jamais de Houille proprement dité, ni
dans les terreins primitifs, ni dans ceux d’une formation
qui paroît très-récente ; tels que la chaux carbo-
nalée grossière, la craie, le sable, le grès blanc et homogène,
8c c. On rencontre dans ces terreins quelques combustibles
minéraux qu’il ne faut pas confondre avec
la Houille.
Les terreins à Houille ont une composition générale
assez constante. On y observe dans l’ordre suivant, i°. des
psammites ( grès micacés et ferrugineux ) à grains souvent
très-gros; ils sonh composés non-seulement de
quarlz et de mica, mais de fragmens de pierres de toute
nature, notamment de felspath ; 2° des schistes argileux
et des micaschistes, offrant sur leurs feuillets des empreintes
de poissons et de végétaux qui appartiennent
ordinairement aux familles des fougères et des graminées
; 3°. des couches de marne, de chaux carbonatée,
ou d’argile endurcie ; 4°- une espèce de porphyre argileux
secondaire qui renferme des branches, des racines,
et même des arbres entiers pétrifiés ; 5°. du fer argileux ;
6°. des cailloux roulés enveloppés dans un sable ferrugineux.
La Houille forme presque toujours dans ces terreins
plusieurs couches, dont le nombre varie depuis deux
jusqu'à soixante et au-delà peut-être. Ces couches sont
aussi d’une épaisseur très-inégale, selon les lieux, et ont
depuis i décimètre jusqu’à 12 mètres de puissance. Non-
seulement ces couches alternent avec une ou plusieurs
des couches pierreuses que nous venons d’énumérer ,
mais on remarque quelquefois une sorte de périodicité
dans leur manière d’alterner; en sorte que la même
succession de couches de Houille et de roche revient
plusieurs fois de suite , en conservant des épaisseurs
toujours à-peu-près les mêmes. On a fait cette obs.çr-»
valion en Angleterre, dans les mines qui sont entre
Newcastle et Durham, dans celles de Burnex et de
Bresleton, êcc.
LeS couches pierreuses que nous avons citées plus
haut, servent indistinctement de toit et de lit a la
Houille. Mais il paroît que ce combustible ne se trouve
jamais au milieu même des cailloux roulés, et quen
général le toit et le mur sont des' schistes ; cependant
le toit est quelquefois d’une nature différente de celle
du mur. On a remarqué que les schistes qui recouvrent
les bancs de Houille, sont imbibes de bitume,
tandis que ceux sur lesquels ils reposent n’en contiennent
pas.
Tel est le gissement principal des Houilles , celui qui
renferme là meilleure qualité de ce combustible. Les
Houilles se trouvent encore dans deux autres sortes de
terreins, ou, comme le dit M. W e rn e r , dans deux
autres sortes de formation.
On en trouve dans le terrein de trapp secondaire ou Deuxième
de basalte , en couche tres-epaisse et tres-etendue , et
cette disposition est un des plus puissans argumens que
l’on puisse apporter en faveur de l’origine aqueuse de
cette, roche.
Les bancs de Houille qui appartiennent à cette formation
, sont quelquefois coupes par des filonsde basalte;
on a remarqué que la Houille immédiatement contiguë
à la pierre, est incapable de brûler avec flamme ; nous
pouvons donner comme exemple de celLe formation,
quelques houillères du Vivarais , de l’Auvergne, de
l’Irlande et celles de la Bohème citées par R. uss ; elles
sont toutes exploitées sous des masses de basalte ; celles
de la vallée de Chianipo, dans le Vicentin , et celles
du Véronais sont supportées et recouvertes par des
basaltes , que Foriis appelle laves basaltiques et fonds
volcaniques ,• enfin celle du Mcissner, dans la Blesse;
dans ce dernier lieu , la couche de Houille est placée
sur des bancs alternatifs d argile et de sable qui sont