face présente ordinairement une ou plusieurs grande^
étoiles, dont les raydhs figurent assez bien la forme de»
feuilles de certaines fougères. C’est une cristallisation
confuse.
Usages. L ’Antimoine est peu employé à l’état métallique ; sa
fragilité restreint beaucoup les usages qu’on pourroil eu
faire. Il forme avec le plomb l’alliage dont on se sert pour
fondre les caractères d’imprimerie ; mais ses oxides sont
la base d’un grand nombre de médicamens très-actifs.
Ils entrent aussi dans la composition des couleurs jaunes
destinées à la peinture sur émail ou sur porcelaine.
§. IX. Traitement métallurgique et usages du Bismuth.
L e Bismuth se trouvant presque toujours à l’état
natif, et étant très-fusible, on conçoit qu’il doit être
facile de l’extraire de ses gangues ; aussi son traitement
métallurgique est-il fort simple : on met les morceaux
concassés dans de grands creusets, que l’on entoure
de bois allumé. Une chaleur très - modérée suffit pour
faire fondre ce métal et le retirer de sa gangue ; si
cependant la proportion de la gangue au métal est trop
considérable, on y ajoute un fondant terreux et alkalin.
Quand le Bismuth contient de l’arsénic, on fait volatiliser
ce métal, en tenant le Bismuth en fusion pendant
quelque temps. A Schnéeberg, le minerai dont on
retire le Bismuth est une mine de cobalt. On met les
morceaux concassés de ce minerai dans des tuyaux de
fer de i4 décimètres de long sur i décimètre de diamètre.
Ces tuyaux sont placés en travers sur un fourneau
, et un peu inclinés. L ’une des extrémités, celle
par laquelle doit s’écouler le Bismuth , est en partie
bouchée par un morceau d’argile percé seulement d’une
petite ouverture 5 l’autre extrémité est fermée avec un
couvercle en fer. Lorsque le minerai est suffisamment
échauffé, le Bismuth coule par l’extrémité inférieure
du tuyau dans une capsule de fer. Dans tous les cas, il
ne faut pas chauffer le Bismuth trop fortement ; car ce
métal est très-oxidable, et son oxide est volatil.
Le Bismuth est employé pour donner à l’étain plus Us*g«*,
de solidité, sans lui enlever sa blancheur.
Ses oxides communiquent aux émaux et au verre
une couleur jaune analogue à celle qui est donnée par
le plomb.
On se sert de son oxide, bien lavé, pour la dorure
sur porcelaine ; il est ajouté à l’or dans la proportion
d’un quinzième.
Il a été employé dernièrement contre les crampes de
l’estomac, comme anti-spasmodique.
§. X. Traitement métallurgique et usages du Cobalt.
L e Cobalt à l’état métallique n’est d’aucun usage;
en sorte qu’on ne connoît point de procédé métallurgique
qui ait pour but de retirer le Cobalt métallique
de ses minerais : mais la belle couleur bleue qu’on prépare
avec ce métal, et qu’on nomme smalt, azur ou
bleu d’ émail, a été connue long-temps avant qu’on ait
découvert, dans le minerai qu’on employoit pour la
préparer, la présence d’un métal particulier ; il paroît
même, par les fragmens de mosaïque et d’émaux antiques
qui nous restent, que les anciens connoissoient ce
minerai, et le moyen d’en retirer l’émail bleu.
Cette couleur est mise dans le commerce sous deux
états très - différens ; l’un est le safre ou saflor ; l’autre
le smalt ou azur.
Le safre est un mélange d’oxide de Cobalt calciné et
de silice ; il est, par conséquent, gris et pulvérulent,
et préparé pour donner de l’émail bleu par la fusion.
Le smalt est du verre coloré en bleu par de l’oxide de
Cobalt, et pulvérisé.
Pour préparer ces substances , on trie le minerai de
Cobalt de manière à en séparer les métaux et les autres
substances étrangères. On le concasse, on le broie même