Caractères*
Cjucaclères,
brunissante par des nuances insensibles. On remarquera
aussi que sa forme primitive est absolument la mêm&que
celle de la chaux carbonatée, et qu’elle ne varie pas,
quelle que soit la composition du Fer spalbique. Ces
considérations avoient engagé M. Haiiy à regarder ce
minerai comme de la chaux carbonatée mêlée accidentellement
de Fer en proportions très-variables. Mais les
dernières analyses du Fer spathique, celles qui prouvent
que très-souvent ce minerai, quoique d’ailleurs bien
cristallisé, transparent et homogène, ne contient pas de
chaux, permettent difficilement de croire que la chaux
soit la seule substance qui ait pu lui donner la forme.
Le Fer spathique est un minerai de Fer riche et précieux.
Comme il peut donner directement de l’acier,
on l’a appelé souvent mine d’acier.
Lorsqu’il sort de la mine, il est d’un jaune pâle, mais
il brunit très-promptement par l’exposition à l’air. On
attribue cet effet au manganèse qu’il renferme ordinairement.
9e E s p . T E R P H O S P H A T É .
Ce minerai se trouve tantôt en masses à texture lamel-
leuse, tantôt sous forme pulvérulente. Dans l’un et
l’autre cas , il est d’un bleu sombre ; c’est son caractère
distinctif le plus apparent : il prend au chalumeau
pne couleur jaune de rouille, et se fond en un globule
qui a le brillant métallique. Il est entièrement dissoluble
dans l’acide nitrique affoibli et dans l’ammoniaque.
Çes dissolutions ne conservent rien de la couleur bleue.
Tels sont les caractères communs aux deux sous-espèces
qui appartiennent à cette espèce.
l re SOUS-ESP. FER PHOSPHATÉ LAMINAIRE.
Il est composé de lames très-fragiles placées lâchement
à côté les unes des autres et faciles à séparer. Ces
lames vues en masses, sont d’un bleu assez foncé ; mais
prises séparément, elles sont translucides; réduites en
poudre, elles donnent une poussière d’un bleu clair.
La pesanteur spécifique de ceFer phosphaté est de 2,6.
Celte pesanteur qui est foible pour un minerai de Fer,
paroît due à la grande quantité d’eau qu’il contient.
M. de Fourcroy a analysé un échantillon de ce minerai
rapporté de l’Isle-de-France , et l’a trouvé composé
de F e r , o,4i2; d’acide phosphorique , 0,192; d’eau,
o,3i2 ; d’alumine, o,o5o ; de silice ferruginée, 0,012 ;
perle, 0,020.
Ce phosphate de Fer sensiblement pur, ne doit point Ltea*.
être confondu avec le manganèse phosphaté ferrugineux
des environs de Limoges. Il a été trouvé dans
l ’Isle-de-France par M. Roch. — M. Abildgaard en
avoit aussi reçu du Brésil ; et M. Mossier l’a trouvé à
Labouiche , près de Neris, département de l’Ailier.
2 e s o u s -e s p . f e r p h o s p h a t é a z u r é *.
Ce Fer est d’un bleu pâle ou d’un bleu sale. M. W e r - Caractères,
ner dit qu’il est d’un blanc grisâtre avant d’avoir
été exposé à l’air. Il est pulvérulent, terreux et tache
assez facilement les doigts : il devient brun dans l’huile,
et cette expérience facile à faire, le distingue avec certitude
du cuivre bleu qui y conserve sa couleur.
Le Fer azuré se trouve toujours en petites masses , o.'ssemeat.
en petits nids ou en globules au milieu des argiles qui
renferment ou qui ont renfermé des matières organisées.
La preuve qu’il doit dans ce cas son origine à l’influence
de ces corps, c’est qu’on le trouve plus particulièrement
dans les cavités qu’ils occupoient ; il recouvre
même les fragmens de roseau et les ossemens qui sont
enfouis dans ces argiles. On le trouve aussi dans les
tourbières et autres lieux marécageux. M. Çhaptal l’a
observé dans l’intérieur de quelques morceaux de Fer
sulfuré décomposé. Il ne se présente jamais en masses
ni même en amas considérables.
On le trouve en France, près de Gaen, sur les bords i.i«ur.
1 Fer azuré. Haily. — Bleu de Prusse natif. Rome-d e -Lis l b .
~~ Blaue-àstntrde, le Fer terreux bleu. BrocH. — Fer prussiate,
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