pepite qu’on ait encore vue, avoil à-peu-près le volume
d’un oeuf de pigeon. La pesanteur spécifique de ces
petits grains, qui est de i 5,6 , est, comme on voit, bien
inferieure à celle du Platine purifié et forgé.
Le Platine en grain , tel qu’on l’apporte, est quelquefois
pénétré de grains visibles de fer oxidulé, et mêlé
de titane, d’or, de rubis et de quartz. 11 est allié en
outre avec un grand nombre de métaux , les uns déjà
connus et les autres nouveaux. Parmi les métaux déjà
connus, on y a trouvé le fer, le cuivre, le plomb et le
chrome. Les métaux nouveaux qu’on y a découverts,
sont : l’iridium , le rhodium , le palladium et l ’osmium
'.
Lieux On n’a encore trouvé le Platine el gissemenf. ■ , . ' natif et isolé q1ue
dans la province de Choco au Pérou , dans les districts
de Citara et de Novita ; il est disséminé dans un terrein
de transport recouvert de morceaux roulés de basalte,
qui est rempli de péridot olivine et de pyroxène. On
trouve dans le même terrein des fragméns de diabase
et de bois fossile. Le Platine est accompagné d’or en.
paillettes, que l’on sépare par le lavage et par 1 amalgamation.
Il étoit autrefois rejeté dans les fleuves, et il s’en
est perdu ainsi une prodigieuse quantité. On commence
maintenant à le recueillir. M.Vauquelin vient de trouver
ce métal dans le minerai d’argent gris de Guadalcana!
en Espagne ; il y est dans la proportion de 0,1.
Asaotaiions. On n’a point encore traité ce métal en grand, ainsi il
n’en sera pas fait mention dans la métallurgie. Comme
il est presqu’infusible lorsqu’il est seul, on est obligé
1 C’est à MM. Descotils, Fourcroy, Smitson-Tennant, Vauqnelirt
et Wollaston, que sont dus les travaux qui nous ont fait connoître fa
composition très-compliquée du minerai de Platine et les nouveaux
métaux qu’il renferme. Ces métaux étant peu connus , ne s’étant
jamais présentés isolés , et l’existence de quelques-uns n’étant même
pas encore parfaitement constatée , nous n’avons pas dû en traiter
particulièrement. Nous nous contenterons d'indiquer à la fin de f histoire
du Platine leurs principaux caractères chimiques.
d’employer pour le fondre différens procédés chimiques
qni ne sont pas de notre objet. Nous dirons seulement
qu’on parvient à le fondre en le combinant avec l’arsénic
ou avec l’acide pliosphorique et le charbon. On décompose
l’une ou l’autre de ces combinaisons en exposant
le Platine à une forte chaleur et en le forgeant à plusieurs
reprises. On peut l’obtenir encore plus pur en décomposant
le sel triple de Platine par une très-forte chaleur,
et en rapprochant par la compression et ensuite par la
percussion les parties de ce Platine, qui est en poudre
extrêmement tenue ; car le Platine a , comme le fer, la
propriété de se souder à chaud par compression et sans
intermède.
Le Platine n’a point un éclat assez vif pour être
employé en bijoux. On l’applique sur porcelaine, et il
imite assez bien l’acier. Il est fort utile, en raison de son
infusibilité et de son inaltérabilité, pour faire des vaisseaux
de chimie, tels que des creusets, des cornues, des
capsules, &c.
Comme il est le moins dilatable des métaux, on peut
l ’employer avec avantage pour faire certains instrumens
de géométrie. MM. Rochon et Carrochez s’en sont servi
pour faire des miroirs de télescope , qui ne se ternissent
pas comme les miroirs faits d’alliage métallique, et qui
11’ont pas l’inconvénient de donner, comme les miroirs
de glace, une double image.
I k id iu m . Sm. T e n n a n t . Il est d’un blanc brillant
approchant de celui du Platine ; il n’a aucune malléabilité.
On peut le fondre lorsqu’on l’abrite du contact
de l’air; mais si on le chauffe fortement à l’air, il
s’oxide et se volatilise entièrement. Son oxide sublimé
est bleu, mais il ne communique aucune couleur au
verre de borax. Lorsque l’Iridium est pur et à l ’état
métallique , 011 ne peut le dissoudre dans aucun acide ;
il n’est même attaqué par l’acide nitro-muriatique que
Usa g« s.
Nouveaux
métaux alliés
au minerai
de