TQO MÉ T A U X d u c t i l e s .
des pointemens qui offrent beaucoup de variétés dans
le nombre et la disposition des facettes qui les com
posent. La plupart de ces cristaux sont macles.
L ’Etain oxidé , d’après M. Klaprotb , est presque
pur , malgré les aspects extrêmement différens sous lesquels
il se présente. Celui de Cornouailles est composé
de 0,77 d’Etain , 0,21 d’oxigène, d’un atome de 1er, et
d’un peu de silice.
Variétés. 1 . Etain oxidé cristallisé. ■ Ses formes les plus ordinaires
sont :
L ’Etais oxmi pyramide. C’est un prisme droit à quatre
pans terminés par une pyramide a quatre faces.
L ’Etai1 * osnré x(iocTAi»RE. Ce meme cristal dont les are les
des prismes sont remplacées par des facettes linéaires.
2. E tain oxidé côncrétionné. H a u t . 1 Cette variété
est d’un brun un peu châtain ; sa texture est fibreuse
comme celle du bois *. Elle est ordinairement en morceaux
globuleux, réniformes ou tuberculeux, composés
de fibres convergentes et de zones ondulées et parallèles
; ce qui indique une formation par concrétion à
la manière de toutes les stalactites.
Ce minerai est absolument înlusible et irréductible
au chalumeau. Il se trouve plus particulièrement en
Cornouailles , dans les paroisses de Colomb , de Saint-
Denis et de Koach. Il y est sous forme de stalactites,
dans un terrein d’alluvion.
M.Humboldt a rapporté de Goanaxuato, au Mexique,
de l’Etain concrétionné, qui est composé de 0,95 d’oxide
d’Etain et de o,o5 de fer. Cet oxide contient environ
0,29 d’oxigène. ( Descostils. )
Gisement. L ’Etain oxidé est la seule espèce qui se trouve en
niasses considérables, et qui soit un objet d exploita-
1 Kornisches [inn-er[, la mine d'Etain du Cornouailles. Broch.
» De-.là les noms qu’on lui a donnés de woodtin en anglais et de
h olt^\inn en allemand ( Etain ligneux ),
É T A I N P Y R 1 T E U X . IQ I
lion. Il appartient exclusivement aux terreins primitifs
et même à ceux de la plus ancienne formation ; car
non-seulement on le trouve en filons dans le granit,
mais encore en amas , en couches, ou disséminé dans
les couches de gneisse , de micaschiste et de porphyre.
Les filons d’Etain adhèrent très souvent par leurs sal-
bandes à la roche qui les renferme ; ils sont toujours coupés
par les autres filons, et ne les coupent jamais. L ’Etain
paroît donc être un des métaux de la plus ancienne
formation : il est accompagné de substances qui appartiennent
à cette même époque , telles que le scheelin,
le fer arsénié, la topase, le quartz, la chaux fluatée,
la chaux phosphaté, l’amphibole, le mica vert et noir, la
chlorite, &c. ; tandis qu’on n’y trouve presque jamais ni
chaux carbonatée, ni baryte sulfatée, ni zinc, ni plomb,
ni argent, substances qui accompagnent fréquemment
les autres métaux.
L ’Etain oxidé se trouve aussi en grains ou en sable
dans les terreins d’alluvion qui sont composés des débris
des roches primitives. Ces dépôts sont souvent assez
étendus.
? ?,e E s p . É T A I N P Y R I T E U X . Brochant. 1
C e minerai rare est d’autant plus difficile à recon-
noître , qu’il est fréquemment mêlé d’autres sulfures
métalliques.
La couleur de celte espèce est le gris de l’acier passant
au jaune du bronze, avec l’éclat métallique dans sa
raclure. Sa cassure est inégale et même grenue -, sa
pesanteur spécifique n’est que de 4,35.
L ’Etain pyriteux est assez facile à racler ; il fond au
chalumeau en une scorie noirâtre, en répandant une
odeur sulfureuse : il colore en jaune le verre de borax.
Il contient, suivant M. Klaproth, 0,34 d’Etain , o,2Ô de
soufre, etwo,36 de cuivre. Comme on n’a point encore
trouvé ce minerai homogène et cristallisé, ou ne sait
* Zinnkies, l’Etain pyriteux. B roch . Etain sulfuré. Haut,