des richesses de Crésus. Mais ces mines peu riches ou peu
célèbres j sont presque toutes abandonnées ou languissantes.
Le Japon, l’île Formose, Ceylan, Java, Sumatra,
Bornéo, les Philippines et quelques autres îles de l’A r chipel
indien passent pour être très-riches en mines
d’Or.
. L ’Afrique êtoit avec l’Espagne la contrée qui four-
nissoit aux anciens la plus grande quantité de l’Or qu’ils
possédoient. L ’Or que l’Afrique répand encore dans
le commerce avec abondance est presque toujours en
poudre. Cette observation jointe aux corinoissances que
l ’on a sur plusieurs mines d’Or,, prouve que la,plus
grande partie de ce métal est extraite des terreins d’allu-
vion par le lavage. ,
Quoique le commerce de la poudre d’Or soit répandu
dans presque toute l’Afrique, on ne recueille point,d’Or
dans l’Afrique septentrionale. {Heeren .) Tro.is.au quatre
points de pe vaste continent sont remarquables par la
quantité d’Or qu’ils produisent.
Les premières mines sont celles du KLordofan, entre
le Darfour et l’Abissinie. Les nègres transportent l’Or
dans des tuyaux de plumes d’autruche,, ou de vautour.
{ B r o w n . ) Il paraît que ces mines étoient connues
des anciens, qui regardoient l ’Ethiopie comme un pays
riche en Or. Hérodote rapporte que le roi de ce pays fit
voir aux envoyés de Cambyse tous des prisonniers , attachés
avec des chaînes d’Or.
La seconde et la plus grande exploitation d’Or en
poudre se fait, à ce qu’il paroît, au sud du grand désert
de Zaabra, dans la partie occidentale de l’Afrique. On
doit remarquer que cette exploitation a lieu dans une
étendue de terrain assez considérable .au pjed des montagnes
élevées , où le Sénégal, la Gambie et le Niger
prennent leur source. Non-seulement ces trois rivières
charient de l’Or dans leur sable, mais on pn trouve aussi
dans le lit de presque tous les ruisseaux des environs.
Le pays de Bambouk, au N. O. de ces montagnes, est
celui qui fournit la plus grande partie de l O r , qu on
Vend sur la côte occidentale d Afrique, depuis 1 embouchure
du Sénégal jusqu’au cap des Palmes. Cet Or
se trouve en paillettes principalement près de la surface
de la terre, dans le lit des ruisseaux, et toujours
dans une terre ferrugineuse. En quelques endroits, les
nègres creusent dans ee terrein des puits qui ont jusqu a
12 mètres de profondeur et qui ne sont soutenus par
aucun étai. Ils ne suivent d’ailleurs aucun filon et ne
font point de galerie. Us séparent par des lavages réitérés
l’Or de ces terres. ( G o l b e r r y . )
Ce même pays fournit aussi la plus grande partie de
celui que pOTtent à Maroc , à Fez et à Alger, les caravanes
qui partant de Tombouctou sur le Niger, traversent
l^grand désert de Zaahra. L ’Or qui arrive par
le Sennaar au Caire et à Alexandrie en vient également.
( M U N O O - P A l l K . )
La troisième partie de l’Afrique où l’on recueille de
l ’O r , est située sur la côte sud-est, entre le i 5e et le
22e degré de latitude méridionale, vis-à-vis Madagascar.
Cet Or vient principalement du pays de Sofala. Si on
peut ajouter foi aux relations qu’on a sur ce pays très-peu
connu , il paroîtroit que l’Or s’y trouve non-seulement
en poudre, mais encore en filon. Quelques personnes
pensent que le pays d’Ophir, d’où Salomon tiroit de
l’O r , étoit situé sur cette côte.
L ’Amérique est le pays où l ’on a trouve dans les Auériq*
temps modernes les mines d’Or les plus riches. Il en sort
par an environ i 3 à i 4,ooo kilogrammes d’Or. Ce métal
s’y rencontre principalement sous forme de paillettes
dans les terreins d’alluvion et dans le lit des rivières.
On le trouve aussi, mais plus rarement, dans des
filons de diverse nature. L ’Amérique méridionale, et
sur-tout le Brésil, le Choco et le Chili, sont les parties
qui fournissent le plus d’Or. Il y en a aussi dans l’Amérique
septentrionale, notamment au Mexique.
J /Or du Mexique est en grande partie renfermé dans
if. s