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l 4 C O M B U S T I B L E S C OM P O S E S ,
trouve souvent au milieu des couches de Houille , le»
autres dn défaut d’observations directes , qui aient fait
voir que les corps organisés donnoient du bitume par
leur décomposition. -
Sans nous arrêter a cfiscuter ces hypothèses, nous devons
seulement conclure des faits généraux et particuliers
que nous avons rapportes plus haut ;
x°. Que la Houille est d’une formation contemporaine
ou postérieure à l’existence des corps organisés ;
2°. Que ce combustible , lorsqu’il s’est- dépose ou
formé, étoit liquide, homogène et dans un grand degré
de finesse, ce que prouve sa texture souvent parallélipi-
pédique , et la manière dont il imbibe les couches qui
l ’enveloppent ; 3°. Que la cause qui l’a déposé ou produit, s est renouvelée
plusieurs fois dans le même lieu, avec des circonstances
à-peu-pres les memes ;
4°. Que cette cause a été à-peu-près la même pour
toute la terre, puisque les couches de Houille présentent
dans leur structure. et- leurs circonstances accessoires,
toujours à-peu-près les mêmes phénomènes ;
5°. Que ces couches ont été déposées sans révolutions
violentes , mais au contraire avec tranquillité, puisque
les corps organisés qu’on y trouve , sont souvent entiers,
et que les feuilles des végétaux imprimés dans les
schistes qui recouvrent les Houilles, sont développées et
ne sont presque jamais ni froissées ni même plissées. .
Exploitation. Les principes généraux de l'exploitation des mines
de Houille, sont les mêmes que ceux que 1 on suit pour
l’exploitation des mines en couche ou en masse; ils seront
exposés à l’article M in e . Mais il est une circonstance
propre aux mines de Houille , qui mérite une attention
et des détails particuliers.
!Ce sont les anomalies et les dérangemens apportés parles
filons pierreux nommés fa i lle , qui traversent les
couches, les coupent et les dérangent. Nous avons fait
connoître plus haut leur nature et leurs allures. 11 faut
H O U I L L E . i 5
indiquer brièvement la conduite que doit tenir le mineur
lorsqu’il les rencontre.
Lorsqu’on rencontre une faille régulière et étendue ,
on doit supposer que la couche se continue de l’autre
côté, le but du mineur est d’aller l’y chercher. Il doit
donc percer la faille ; et pour ne pas faire dans son
épaisseur plus de chemin qu’il n’est nécessaire, il faut
la percer perpendiculairement à sa direction et à son
inclinaison. Arrivé de l’autre côté de la faille , on rencontre
rarement la couche. Il s’agit donc de sav oir si
on doit la chercher au-dessus ou au-dessous du point
où l’on est. Il y a des règles fondées sur l’observation
qui dirigent utilement dans ce cas.
Si l’on connoît exactement la nature des couches superposées
à la Houille, et si ces couches sont toutes
différentes de celles qui sont inférieures à ce combustible
, on peut juger , par celle que l’on rencontre
après avoir traversé la faille, si l’on est au-dessus ou au-
dessous de la couche qu’on cherche.
Mais il y a une règle plus générale que celle-ci et
d’une application plus commune.
On a remarqué que les couches situées sur le toit de
la faille , étoient presque toujours celles qui avoient
glissé et qui se trouvoient par conséquent plus basses
que les couches situées sous le mur; d’où il résulte que
si on est arrivé à la faille par le mur , il faut , après
l’avoir traversée , chercher la couche en descendant; et
si on y est arrivé par le toit, il faut, après l ’avoir traversée
, chercher la couche en remontant. Cette règle
paraît constante, quelle que soit l’inclinaison et la direction
des couches qui sont des deux côtés de la faille.
D ’après ce qu’on-a dit sur la qualité de la Houille
qui avoisine les failles , on doit tâcher de regagner la
couche dans un point déjà éloigné de la faille ; mais il
faut arrive! à la couche par la ligne la plus droite. Les
figures indiqueront mieux qu’une plus longue description
, les règles à suivre dans ce cas 3).