G is s cm en t.
Lieux,
Usages.
fondant, sa belle couleur jaune pour en prendre un»
orangée. (Thénard.) ï,
L ’Orpiment ne s’est point encore trouvé en cristaux
nets et déterminables ; il se présente en lames, tantôt
grandes, tantôt petites : on le voit aussi en concrétions
( dans le Bannat en Hongrie ) ; ce sont ses seules variétés»
L ’Orpiment appartient plutôt aux montagnes strati-
formes qu’aux montagnes primitives en masse : il accompagne
assez souvent le réalgar.
On en trouve — en Hongrie à Moldava, dans un filon
de cuivre pyriteux. ( Deborn.) A Thajoba , près de
Neusohl, en cristaux octaèdres, peu nets, engagés dans
une argile ferrugineuse. ( Deborn, ) — En Transilvanie,
à Ohlalapos , en globules testacés , agrégés ensemble
comme les oolilhes calcaires. (Deborn. ) En Géorgie, —
en Valaehie , — en Natolie, et dans une grande partie
de l’Orient.
L ’Arsenic sulfuré jaune du commerce vient du Levant.
Il est employé dans la peinture sous le nom d’or-
pin. Wallerius dit qu’on s’en sert pour teindre en jaune
les bois blancs , et leur donner l’aspect du buis.
Les Orientaux en font un dépilatoire que les Turcs
nomment rusma.
2e G e n r e . C H R O M E ».
L e Chrome , métal nouvellement découvert par
M. Vauquelin, ne s’est point encore trouvé isolé dans la
nature, ni à l ’état d’oxide pur, ni à l’état de sulfure ,
ni dans aucune combinaison dont il fasse la base 3. Il *
1 MM. Kirwan et Westrumb avoient annoncé que l’Orpiment
contenoit moins de soufre que le réalgar, et M. Proust a dit que
l’Arsénic est à l’état métallique dans ces sulfures.
1 Mot grec, qui veut dire couleur, à cause des propriétés colorantes
de ce métal.
* On a appelé naàeler\ un minéral en aiguilles d'un blanc grisâtre
éclatant et recouvert d'effloreseence verdâtre. On l’a considéré
comme un minerai particulier de Chrome. Il vient de la mine d’or
a été reconnu dans un assez grand nombre de corps,
où il n’est que comme principe accessoire.
Il n’y a donc encore aucune espèce à placer dans ce
genre; mais il est nécessaire de connoître les principales
propriétés de ce métal, afin de pouvoir le reconnoitre
dans les minéraux où il se rencontre.
L ’oxide de Chrome communique au verre une belle Caractères,
couleur verte qui persiste au plus grand feu. Cet oxide
prend, dans l’acide nitrique, une çpuleur d’un beau
rouge-orangé.
Il est très-difficile à réduire et presqu’infusible; il cristallise
en petites aiguilles déliées très-fragiles.
Les autres propriétés chimiques du Chrome ne sont
pas de notre objet.
On a trouvé ce métal à l ’état d’oxide vert dans le Gisement,
beril-émeraude , dans la diallage verte, dans quelques
serpentines , dans un oxide de plomb qui accompagne
souvent le plomb rouge et dans Les aérolithes.
On l’a trouvé à l’état d’acide dans le spinelle rubis,
dans le plomb chromaté et dans le fer chromâté.
Le chromate de,plomb artificiel est déjà employé Usages,
dans la peinture à l’huile : on espère pouvoir faire entrer
l’oxide de Chrome dans la composition des émaux verts.
Cet oxide très-pur, appliqué sur la porcelaine sans fondant
, et fondu avec la couverte au grand feu , donne
un vert foncé très-beau, sur lequel on peut dorer. On
s’en sert à Sèvres^
3e G e n r e . M O L Y B D È N E . H a ü y .
N on-seulement on n’a jamais trouvé le Molybdène
à l’état métallique dans la nature ; mais l’art n’est même
point encore parvenu à le réduire complètement. On
n’a pu obtenir que des petits grains noirs, fragiles,
presqu’infusibles. Il faut donc recourir aux caractères
de Rudnick , près de Schlangenberg en Sibérie. Il a pour gangue
un quartz blanchâtre, qui contient de l’o r, du plomb sulfuré, &c.