Variétés.
chalumeau sur un charbon, elle se réduit bientôt à l’état
métallique , sans répandre aucune odeur arsénicale, et.
se distingue , par ce moyen , du Cuivre arséniate.
Sa pesanteur spécifique est de 5,52 , et sa forme primitive
parôît être l’octaèdre régulier. ( L u c a s . )
On a trouvé deux variétés de cette espèce.
1. Cuivre muriaté massif. H a u t . 1 II est en masses
d’un vert de poireau assez brillant; ces masses sont
rayonnées dans leur intérieur , et mêlées d’un peu
d’oxide de fer. Elles offrent quelques petits cristaux qui
paroissent prismatiques, mais qui se rapportent à l’octaèdre
cunéiforme. ( L u c a s . ) Cette variété vient de Ré-
molinos, dans le Chili.
Elle est composée , d’après M. Proust, de Cuivre
oxidé noir, 0,76, d’acide muriatique, 0,11, et d’eaü, 0,13.
Ce chimiste fait observer que ce minerai et le suivant
sont des muriates de Cuivre au minimum d’acide, et
que c’est à cette composition qu’ils doivent leur indissolubilité
dans l’eau.
2. C uivre m u r ià t é pu l v é r u l en t . H a u t . * C’est un sable
d’un beau vert, mêlé de quartz ; il a été rapporté du
Pérou par Dombey. On sait, d’après le récit de l’indien
qui le lui vendit, qu’il se trouve dans le sable d’une
petite rivière de la province de Lipès, à deux cents
lieues des mines de Copiapo. On à nommé ce sable
atacamite, du nom du désert dans lequel se perd cette
rivière.
Ce minerai, dégagé des corps étrangers qui y sont
mêlés, est composé :
D*après D*aprcs
M . K la p r o th , M. Prous t ,
De Cuivre oxidé, 0,73 0,71
D’acide muriatique, o,io o ,u
D’eau de cristallisation, 0,17 0,18
1 Cuivre moriaté. Broch,
1 Sable vert du Pérou.
On a trouvé du Cuivre muriate vert et pulvérulent
sublimé dans quelques fissures des laves du Vesuve.
i 3e E s p . C U I V R E A R S É N I A T É . H a u t . 1
L e Cuivre combiné avec l’acide arsenique, et considéré
comme ne formant qu’une espèce,se présente avec
des apparences si différentes, qu’il est difficile, peut-elre
même impossible, de distinguer cette espece par des
caractères extérieurs généraux pris de la couleur, de la
dureté, de la cassure ou de la texture. Il faut encore
avoir recours ici aux propriétés physiques et chimiques
pour en tirer des caractères essentiels.
Parmi les variétés du Cuivre arséniaié, les unes ont c
une couleur verte d’émeraude ou d’olive ; d’autres sont
d’fln vert si foncé , qu’elles paroissent noires ; d autres
au contraire ont des couleurs si pâles, qu’elles passent au
brun, au gris cendré ou au blanc satiné. Les unes sont
cristallisées, les autres sont fibreuses. Leurs fibres réunies
forment des concrétions, dont la texture est rayonnée
et la surface soyeuse. Aucune 11’est assez dure pour
rayer le verre.
Mais les propriétés communes à toutes les variétés
sont : d’être dissolubles sans effervescence dans l ’acide
nitrique ; de communiquer à l’ammoniaque , et sur-
le-champ, une très-belle couleur bleue; de fondre
an chalumeau en répandant des vapeurs d’ail très-
sensibles , et d’offrir des particules de Cuivre métallique
dans les parties du globule qui touchent le
charbon. ,
On n’a point encore déterminé précisément quelle
étoit la forme primitive du Cuivre arséniaié. M. Haüy
soupçonne que c’esc l’octaèdre obtus. On ne sait point
non plus si les variétés de Cuivre arséniaié, qui sont
nombreuses et très-différentes entr’elles, appartiennent
à une même espèce, ou si elles doivent être séparées en
J Olivaie r i , le Cuivre arsénical. B roch.
aractère«-