^r*nér»'nt ■^‘es m^nerais d’A rgent, quelle que soit leur nature,
se trouvent principalement dans les terreins primitifs,
sur-tout dans ceux qui sont en couches. On les trouve
aussi dans quelques filons des terreins secondaires. On
ne les rencontre jamais ni dans les terreins d’alluvion,
ni dans ceux de transport.
Ils se présentent fort rarement dans le granité, mais
plus ordinairement dans les fissures des roches micacées
, amphiboliques, cornéennes, et dans celles des
autres roches qui sont d’une formation plus récente
que le granité. Aussi regarde-t-on l’Argent comme un
métal moins ancien que l’étain, le schéelin et l’or.
L ’Argent des terreins secondaires se trouve dans la
chaux carbonatée compacte, dans quelques schistes, &c.
mais il n’y est presque jamais natif, on l’y rencontre-
toujours à l’état d’Argent vitreux ou d’Argent rouge ; il
est souvent mélangé avec d’autres minéraux qui appartiennent
plus particulièrement aux terreins secondaires,
c’est-à-dire avec le plomb, le cuivre, le mercure
et l’antimoine sulfurés. Le fer sulfuré en renferme aussi
quelquefois depuis 0,02 jusqu’à 0,15. On trouve de ces
pyrites argentifères dans les mines de Schemnitz et de
Cremnitz.
L ’Argent a pour gangue des substances très-variées.
On le trouve natif ou minéralisé dans le quartz, le silex
agatin , le silex pyromaque ? le jaspe, le pétrosilex , la
cornéenne, le talc , la serpentine, la chaux carbonatée
lamellaire, la chaux carbonatée compacte, la chaux
fluatée, la baryte sulfatée, &c. Il est quelquefois intimement
mélangé avec l’asbesle subériforme dans la
proportion de 0,15. Il donne à cette pierre une couleur
d’un brun rougeâtre, ce qui l’a fait regarder comme
une espèce de minerai particulier, et nommer zundererz,
c ’est-à-dire mine semblable à Vamadou.
an c u iv r e g r i s , l'Argent brillant ( silberglan[) a u p lom b s u l fu r é .
N o u s n e p a r lo n s p o in t d e 1*Argent carbonate de S d h , q u e n o u s ne
c o n n o is so n s p a s .
L ’Argent murialé semble être le minerai d’Argent de
îa plus nouvelle formation. On remarque qu'il se trouve
toujours à la partie supérieure des filons, et qu’il y
accompagne les corps organisés qui y sont déposes.
M. "Werner cite a cette occasion des feuilles d’Argent
natif appliquées sur des pétrifications à Frankenberg en
Hesse. Il est aisé de voir que cet Argent métallique est
le résultat de la décomposition de l ’Argent muriaté.
Si l’Argent oxidé existe dans la nature, il est mélangé
dans les cavités des filons avec des terres argillo-ferrugi-
neuses. C’est ainsi qu’on pourroit considérer lés terres
qu’on recueille avec soin dans plusieurs mines d’Argent,
notamment dans celle d’Allemont ; elles n’offrent à l’oeil
aucun des caractères des minerais d’Argent , et elles
donnent cependant une assez grande quantité de ce
métal par les essais docimasliqués ou par les opérations
métallurgiques.
Enfin on croit avoir remarqué (Patiuit.) que l’Argent
se trouve plus ordinairement dans des régions froides
qu’ailleurs, bien différent en cela de l’or, qui est plus commun
dans les pays chauds. En effet les principales mines
d’Argent sont en Suède, en Norwègë, dans les environs
du pôle , et celles que l ’on trouve dans des climats plus
chauds, sont presque toutes situées vers les sommets
presque habituellement glacés et couverts de neiges des
montagnes alpines de l’Europe et de l’Amérique ; telles
sont les mines d’Allemont, en France, et celles du Polosi,
dans les Cordilières.
Il suffit qu’une mine de plomb , de cuivre ou de
quelqu’autre métal, donne une quantité d’Argent dont
la valeur l’emporte sur celle des métaux qu’il accompagne
, pour que les mineurs lui donnent le nom de
mine d’Argent. Ce n’est point ainsi que les minéralogistes
devroient considérer ces mines ; pour qu’un filo'n
reçût d’eux le nom de minerai d’Argent, il faudrait
que le métal dominant par sa quantité absolue fût l’A r-
Principales
mines <TArgent.
a