forme de petits cristaux prismatiques , qui par leur
arrangement figurent grossièrement de l’écriture.
Sa pesanteur spécifique est de 5,723.
Cette variété est composée, suivant M. Klaprolh , de
Tellure, 0,60; d’or, o,3o ; d’argent, 0,10.
Lieu On ne l’a trouvée qu’à Offenbanya, en Transilvanie.
' Elle forme, avec le fer sulfuré , le zinc sulfuré, le cuivre
gris, &c. des filons qui traversent une montagne composée
de porphyre à base de siénite et de chaux carbo-
natée saccaroïde.
3. Tellure natif plombifère \ Cette variété renferme,
comme on va le voir, une grande quantité de plomb,
qui lui imprime une pesanteur de 8,919 , et qui lui
donne quelquefois une couleur métallique jaunâtre ou
d’un gris sombre semblable à celui du fer.
Sa structure est lamelleuse ; ses lames sont un peu
flexibles , mais non élastiques; elles se réunissent quel-
quefois en prismes hexaèdres très-courts. M. Klaprotb
a analysé deux sous—variétés de ce Tellure qui lui ont
donné les résultats suivans.
T e llu re T e llu r e
b lan c -jau n â t re . f e u i lle té S
T ellure, 0,45 0,3 a
Plomb, °,>9 0,54
o ° r > .
0 , 1 7 <3,09
Soufre, 0,00 . 0,0 s
Argent, 0,08 0,00
Cuivre, 0,0»
Lieu. Cette variété n’a encore été trouvée qu’à Nagvag, en
Transilvanie; elle y est traitée comme minerai d’or. On
voit qu’elle contient, en effet, une grande proportion * 1
1 Tellure natif aurifère et plombifère. H a ù Y. — Wciss-silvaneri
et nagyager-^, le silvane blanc et la mine de Nagyag. Br o - h . — Or
gris de Nagyag. D e b o r n . — Tellure feuilleté ( bLottterer{). K l a p
r o t h .
1 M. Lenz a regardé cette sons-variété comme une espèce particulière,
et l’a nommée : T ellure sulfuré.
de ce métal, qu’ôn peut faire paroître sous forme de
gouttelettes, en exposant le Tellure jfiombifère au feu.
La gangue de ce Tellure est à-peu-près composée des
mêmes minéraux que celle des variétés précédentes :
elle contient en outre du manganèse lilhoïde rose.
Les minerais de Tellure ont d’abord été pris pour
des minerais d’or mélangés d’antimoine , et de quelques
autres métaux. Muller de Reichenslein et Bergman
soupçonnèrent qu’ils contenoient un métal nouveau.
M. Klaprolh a confirmé ce soupçon, et a fait connoître
les propriétés de ce métal qu’il a nommé Tellure.
i 3e G e n r e . A N T I M O I N E .
U n blanc argentin tirant sur le bleuâtre, une cassure
lamelleuse et facile à opérer, une grande tendance
à la cristallisation , sont les premiers caractères qui
frappent dans l’Antimoine, et qui le font distinguer
des autres métaux fragiles. Ce métal exposé au chalumeau
se fond facilement, donne une fumée blanchâtre et
un oxide blanc qui communique au verre une couleur
jaunâtre. Il est dissoluble dans l’acide nitrique en grande
partie; sa pesanteur spécifique est exprimée par 6,7021.
Enfin , en examinant avec attention la direction des
lames qui le composent, on remarque qu’elles sont
parallèles aux faces d’un octaèdre régulier, et à celles
d’un dodécaèdre rhomboïdal.
La réunion de ces caractères suffit pour distinguer
l’Antimoine métallique et pur, de l’Antimoine sulfuré
qui donne une odeur sulfureuse par la fusion, du fer
arsénical qui a la cassure grenue, de l’argent antimonial
dont l’argent se sépare par l’action du chalumeau,
du bismuth dont la couleur tire sur le jaune
ou sur le violet, et qui se laisse un peu aplatir sous le
marteau, &c.
Annotations*
Caractères.