platine, or, scheelin, mercure, plomb, argent, bismuth
, nickel, cobalt, cuivre, fer, étain , zinc, manganèse,
antimoine, urane, arsenic.
2. L ’opacité. Les métaux sont peut-être les seuls corps
de la nature absolument opaques. La couche d’or la plus
mince appliquée sur la porcelaine et polie , paroît
encore parfaitement opaque, et ne participe en rien des
couleurs qui sont dessous. Les pierres et les sels au contraire
ne doivent probablement l’opacité qu’ils ont quelquefois
qu’à l’hétérogénéité de leurs masses. (Introd. 58.)
5. U éclat métallique ; c’est un brillant très-vif et
particulier aux métaux. On l’observe non-seulement
dans leur masse, mais jusque dans leur poussière lorsqu’elle
n’est pas trop tenue. Les métaux les plus éclatans,
c’est-à-dire ceux qui réfléchissent la plus grande quantité
de lumière, sont le platine, le fer à l’étal d’ader,
l ’argent, l’or, le cuivre, &c.
4. L a couleur. Chaque métal a une couleur particulière,
qui est toujours la même lorsque le métal est pur.
Il paroît que les combustibles, et par conséquent les métaux
, sont les seuls corps de la nature qui aient une
couleur propre. Cette couleur est due aux molécules
intégrantes du combustible; elle est réfléchie par leur
surface, et ne paroît point appartenir, comme dans les
autres corps, à une matière étrangère.
Les métaux communiquent à leur combinaison une
couleur propre, qui peut aussi leur servir de caractère
distinctif l . 5. L a ductilité est la propriété qu’ont certains métaux
de s’étendre, sans se briser, sous la pression du laminoir
pu du marteau. On la nomme aussi malléabilité.
J On ne connoît pas de substance colorée qui ne contienne un
métal ou un corps combustible tel que le charbon, le soufre, &c.
Dès qu’un corps incombustible simple est amené à son deruier degré
de pureté , il devient limpide. Tous les sels et toutes les pierres
colorées doivent leur couleur a un métal. On ne peut encore citer
le lazulite comme une exception.
écrouissage est l’action de rendre par une pression
à froid les métaux moins ductiles et par conséquent
plus durs.
Les seuls métaux ductiles, classés dans l’ordre de leur
plus grande ductilité, sont : l’or, le platine, l’argent, le
cuivre, le fer, l’étain , le plomb, le nickel et le zinc.
6. L a ténacité est la résisUmce que les molécules d un
métal ductile offrent à leur désunion. On l’estime par
le poids que peut porter, sans se rompre, un fil métallique
d’un diamètre déterminé. Les métaux rangés
suivant leur ténacité, offrent l’ordre suivant: l’or, le
fer, le cuivre, le platine, l’argent, l’étain et le plomb.
( Haüy. )
7. La propriété conductrice du calorique. Les métaux
sont les corps qui transmettent le plus promptement la
chaleur. Cette propriété explique pourquoi l’extrémité
d’une verge d’argent s’échauffe rapidement lorsque
l’auLre extrémité de cette verge est plongée dans un
liquide chaud, pourquoi les métaux qui sont à une
température inférieure à celle de notre corps , nous
paroissent si froids, &c.
8. L a dilatabilité. Les métaux, à l’exception du platine
, sont plus dilatables qu’aucun des autres corps de
la nature. Cette dilatabilité est sensiblement proportionnelle
à l’augmentation de la chaleur tant qu’ils n’approchent
pas du terme de l’ébullition. Mais vers ce degré,
la dilatation croît dans une progression beaucoup
plus rapide. ( Haüy.) L ’ordre de dilatabilité de quelques
métaux, et la quantité dont ils se dilatent depuis la température
de la glace jusqu a celle de l’eau bouillante ,
sont indiqués par la [table suivante, en fractions décimales
, pour une longueur quelconque considérée
comme unité.
Platine, 0,00087 { B o r d a .)
F er, 0,00126 ( Smé a to n .) 0,00107 {Ha ü y .)
Bismuth, o,ooi3g ( Sm .)
O r, 0,00146 { B er thoud.)