qu’ils sont ordinairement presque lenticulaires, très-*
cariés, et qu’ils renferment dans leur intérieur, du Soufre
mêlé de silice. —- M. Godon de Saint-Merain a rapporte
du mont d’Or, des pétrosilex gris qui contiennent
des globules irréguliers de Soufre mêlé de silice : iis
produisent dans ces pierres, des taches blanchâtres cle
forme irrégulière, dont la grandeur varie depuis celle
d un grain de millet jusqu’à celle d’un pois.
ô°. Le Soufre se trouve encore à la surface de la
terre , én couches ou enduits assez épais. 11 y est déposé
par des fontaines dont les eaux le tenoienten dissolution
à l’aide du gaz hydrogène. Ces dépôts de Soufre
sont assez communs en Sibérie. Pallas cite les sources
des environs de Siernoï-Gorodok , dans le gouver-
nement d’Oufa, au sud de Simbirsk. Elles fournissent
une telle quantité de Soufre, qu’on peut l’exploiter avec
avantage. Le même naturaliste dit qu’on rencontre au
nord de la mer Caspienne, et au sud de Saporava en
Sibérie , des mares et même des lacs qui déposent
beaucoup de Soufre et un peu de chaux carbonalée.
Guettard a fait aussi connoître des sources en Pologne,
qui donnent une grande quantité de Soufre ; le dépôt
fait par ces eaux, est noir et fétide.
D ’autres sources, telles que les eaux thermales d’A ix-
la-Chapelle , celles de Tivoli, & c ., déposent du Soufre
dès qu’elles ont le contact de l ’air. On a trouvé du
Soufre de sédiment aux environs de Paris , au bas de
la chaussée de l’étang de Montmorency , et dans un
petit ruisseau près. Villetaneuse , au-dessous du pont
qui traverse la route de Saint-Denis à Epinay ; il:y est
sous forme d’une pellicule blanchâtre qui nage à la
surface de l’eau, et qui se dépose sur les pierres et les
feuilles du fond de ce ruisseau. ( Gilzet-Laumont. )
4°. Enfin le Soufre se sépare presque sous nos
yeux, de l’acide sulfurique renfermé dans les sulfates
qui sont^n contact avec des matières combustibles.
Telle est forigine de celui qu’on a trouvé dans des
platras lors de la démolition de la porte Saint-Antoine,
à Paris, en 177°.
I e Soufre est très-corhïnun dans ^ les terre■ ins volca- volTceanneiqïnu»es.
niques • ce combustible s’y trouve sublime en petits
cristaux , en couches, ou en poussière , dans les fentes
des laves qui avoisinent les cratères. Il est quelquefois
mêlé et comme empalé avec les laves décomposées.
J’en ai vu de très-pur et sous forme de globules de
la grosseur d’un pois, dans des laves compactes rapportées
par M. Bett de l’île de Bourbon.
Tous les volcans en activité offrent du Soufre dans
leurs produits, mais les soufrières les plus connues ou
les plus remarquables, sont x°. celles de la Solfatare
près de Pouzzole , dans le territoire de Naples. C est
une espèce de plaine entourée de toutes parts de rochers
escarpés > rongés perpétuellement par les vapeurs
acides dont ce lieu est rempli, tombent en ruine de tous
côtés. Cette plaine enfoncée , est regardée comme le
cratère d’un ancien volcan ; elle présente un grand
nombre de crevasses d’où se dégagent des vapeurs d’eau,
de Soufre sublimé, de muriale d’ammoniaque, &c. Celle
soufrière fournil, depuis le siècle de Pline, une partie
du Soufre employé en Europe. M. de Breislack a très-
bien prouvé qu’il étoit produit par la décomposition du
gaz hydrogène sulfuré qui se dégage si abondamment
dans ce lieu.
2°. Les soufrières de celle partie de l’Italie qu’on
appelle les Etats de Rome. Parmi ces mines , il y en a
qui ont une origine volcanique non douteuse. L ’origin»
de celles du duché d’Urbin paroît être dihérenle.
3°. Celles d’Islande, aux extrémités orientales et occidentales
de cetle île. Le Soufre se trouve en masses volumineuses
et très-nombreuses presqu’à la surface du sol :
on l’en extrait facilement. Le terrein qui le renferme
est chaud et répand perpétuellement des vapeurs.
4°. Celle de la Guadeloupe. Elle est placée dans une