fondre le minerai de fer, et !e charbon de Tourbe potif
affiner ce métal. Mais il pareil , d’après des essais 1res-
nombreux, que ce combuslible employé seul, ou même
mêlé avec du charbon de bois, ne convient pas à cet
usage.
On a remarqué que la Tourbe qui absorbe l’eau facilement
, ne laisse plus passer ce liquide lorsqu’elle en
est complètement imbibée. On a tiré parti de cette propriété
en Suède et en Nor wège pour construire des digues
imperméables à l’eau : ou encaisse la Tourbe bien sèche
entre deux murailles de moellon. ( Buillbt. )
Il paroît que la cendre de Tourbe des marais répandue
sur certains terreins en augmente la fertilité
Elle produit plus particulièrement cet effet sur les prairies
, et sur-tout sur les terreins à Tourbe. Aussi a- t-on
employé ce moyen pour rendre ces terreins à la culture.
On brûle successivement les couches de Tourbe
fibreuse, et on recouvre la Tourbe compacte d’une
couche de terre propre à la culture des légumes. Lorsqu’on
veut y planter des arbres, il faut y pratiquer de
grands trous qu’on remplit de sable.
On ne peut bâtir sur la Tourbe sans atteindre le fond
des tourbières par de profondes fondations, ce qui est
très-cher; ou sans établir sur la Tourbe des cadres de
fortes pièces de charpente destinés à porter le bâtiment
qu’on veut y élever.
Les marais à Tourbe ne paroissent pas êire aussi mal
sains que les autres pays marécageux. Comme ils gèlent
rarement et qu’on ne peut souvent pénétrer d’aucune
manière dans leur milieu , ils deviennent le refuge habituel
d’un grand nombre d’oiseaux d’eau.
La TourLe pyrileuse a des usages qui diffèrent entièrement
de ceux de la Tourbe des marais. On l’emploie
rarement comme combustible ■ elle bruie mal , et re—
1 Ribaucoutt dit que les cendres de Tourtes contiennent de la
potasse ï
pand une odeur infecte, mais on la brûle sur place
pour en recueillir la cendre qui donne par lixiviation
des sulfates de fer et d alumine.
On a employé aussi cette cendre , connue sous le
nom de cendre rouge, comme engrais d amendement.
Elle augmente beaucoup dans le premier moment la
fertilité des prairies et des terreins humides ; mais suivant
M. Bosc, le bien quelle produit n’est que momentané,
et le sol sur lequel on l’a répandue, finit quelquefois
par devenir stérile, sur-tout si on a employé ces cendres
avec profusion.
Roland de la Platière assure que les cendres de Tourbe
pyriteuse font avec la chaux un mortier qui est encore
meilleur pour les constructions sous l’eau que celui
qu’on fait avec la pouzzolane.
P 5' Es p . S U C C I N . Haut. *
L e Succin est d’un jaune qui varie du blanc jaunâtre
au jaune de cire, et même au jaune roussâtre de l’hyacinthe.
Exposé au feu, il brûle avec flamme en se boursouflant
et en répandant une odeur assez agréable.
•Ce combustible est quelquefois diaphane et toujours
homogène ; il est susceptible de recevoir un beau poli ,a
sa cassure est conchoïde et vitreuse, sa texture est ordinairement
compacte ; mais elle est aussi schisteuse dans
quelques échantillons ; sa pesanteur spécifique est de
1,078.
Le Succin est une des matières qui s’électrise le plus
sensiblement par frottement. C’est aussi sur elle qu’on a
reconnu, pour la première fois, cette propriété remarquable.
!
Les seules substances avec lesquelles le Succin puisse
être confondu , sont le inellite et la résine copal. Le * 1
1 Bernstein , le Succin. Broch.— Vulgairement Ambre jaune,
quelquefois K a RABÉ. Ce mot persan signifie tire-paille. — Electrum
des anciens. De-là est yenu le aojn d’électricité.
11. D
Caractères: