C O M B U S T I B L E S COMP OS E S .
d’Anzin, décrites par M.Daubuisson, donnent une idée
des directions différentes et des sinuosités que peuvent
présenter les couches de Houille. Comme il seroil trop
long de les décrire, nous en donnerons plus facilement
une notion exacte par une figure (p l. J ,fig- t et 2).
Les schistes des houillères des environs de Thionville,
département de la Moselle , sont riches en impressions
de fougères et de roseaux.
Angleterre. L ’Angleterre doit en partie l’état florissant de la plupart
de ses manufactures, à l’abondance, à la qualité-
et au prix modique de ses Houilles ; les mines princi-
jaales de ce combustible sont situées près de Newcastle,
sur la côte orientale d’Angleterre, et près de While-
Haven , sur la côte ocoidentale. Ce qu’il y a de plus,
remarquable et en même temps de plus heureux dans,
la position de ces houillères, c’est que la plupart d’en-
tr’eiles sont accomjaagnées de mines de fer, telle est au
moins la manière d être des houillères des comtés, de
Glamorgan, de Monmouth ; de celles du Staffordshire>
du Shropshire ; de celles de Carron, près de Falkirck
en Ecosse, &c. 1.
La Houille de Newcastle est exploitée à environ 3a
metres de profondeur , les couches qui la recouvrent
sont les mêmes que celles.que l’on retrouve dans toutes,
les mines de Houille. Le produit de ces raines est conduit
au port, et jusqu’au-dessus des vaisseaux , dans de
grands chariots qui contiennent 8 milliers pesant de
Houille. Ces chariots roulant sur des chemins ou limandes
dé fer , peuvent être traînés par un seul cheval.
Le chemin avance au-dessus de la mer, il est percé, à
son extrémité, d’une ouverture à laquelle est ajustée
une trémie. Les vaisseaux viennent se placer au-dessous
de celte trémie pour recevoir leur chargement.
Les mines de White-Haven se continuent sous la
mer, l’espace de 1,200 mètres et au-delà. Leur plus.
* Voyez l’article Fer, des localités..
grande profondeur est 3qo mètres environ ; elles renferment
à cette profondeur, une très-grande quantité
de gaz hydrogène, en sorte qu’on a été obligé d’employer
la machine à briquet pour éclairer les ouvriers.
On réduit en coke le poussiêr Considérable que don-r
nent ces exploitations , et on prépare du sulfate de fer
avec le fer sulfuré qu’elles contiennent.
Il y a aussi des mines de Houille assez abondantes
dans les environs de Glascow, d’Edinburg et de Carron ;
les premières sont sous des bancs d’argile mêlés de blocs
de basalte, et recouverts d’un mètre environ de tourbe;
les secondes sont entre des bancs de grès, et touchent
immédiatement à celte roche. Celles de Carron offrent
trois couches en exploitation ; la troisième couche fournit
la Houille connue sous le nom de splint-coal, que l’on
brûle à Londres dans quelques appartemens.
On cite encore des houillères en Silésie , dans la
Hesse, au mont Meissner, au Mittelgebirge en Bohème.
Ces dernières appartiennent à la formation des trapps.
Enfin il y a de la Houille da.ns presque tous les pays ;
nous avons cité les mines les plus renommées et celles
sur-tout qui nous intéressent le plus , soit par leur gis-
sement , soit par leur influence sur nos arts.
Il est cependant quelques pays qui semblent être
privés de ce combustible précieux, ou au moins n’en
avoir qu’une très-petite quantité ; tels sont l’Italie, l’Espagne
Allemagne »
& c.
et sur-tout la Suède d’ailleurs si riche en mines
métalliques.
L ’origine de la Houille a été l’objet des recherches
des géologistes. Quelques-uns d’entre eux regardent ce
combustible comme un produit de la décomposition
des parties molles de celte immense quantité de corps
organisés dont on trouve presque par-tout les dépouilles
solides. Mais cette hypothèse qui paroît si naturelle,
est susceptible de quelques objections tirées, les unes de
la présence des végétaux à peine décomposés, qu’on
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